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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 09:43

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Adhérents et amis de l'APRES se sont retrouvés nombreux pour une joyeuse visite du chantier du RECANTOU, l'Autre épicerie ...


Et chacun d'imaginer l'aménagement...

 

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Alain Moles est venu de Cazes Mondenard pour nous proposer son chasselas et son muscat bio: avant goût du RECANTOU

 

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Yves, à la trompette. Alain, au chasselas...

 

 

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Le vin du Minervois sera bientôt apprècié dans un environnement certainement plus adapté...

l'APRES y travaille!

 

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A bientôt pour l'ouverture!!

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 08:32

 

Le Recantou 

l'autre épicerie


ouverture automne 2011

 

40 - 42 rue des 7 troubadours - 31000 Toulouse -

Métro : Jean Jaurès / Marengo SNCF

 

visite des locaux, du chantier !

Mercredi 28 septembre à 18h

S’y voir... S’y projeter... faire des projets...

 

PRODUCTEURS 076 

 

Et dès 17h30 sur la place Bachelier (à 20 mètres)

vente par Alain Moles, paysan du Tarn et Garonne,

de son raisin de table bio

 

l’avant goût du Recantou...

 

 

apres.asso@yahoo.fr  

 

l.apres.over-blog.com                                                                             

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 08:16

 

 

 

 

Un nouveau lieu, multiple et créatif, va ouvrir à Toulouse

 

Sans titre-1111

 

" Le Recantou "

 

l'autre épicerie


ouverture  automne 2011

 

Pour vous y rendre...

 

ça sera au :

40 - 42 rue des 7 troubadours

31000 Toulouse

 

Métro : Jean Jaurès / Marengo SNCF

 

 

UN COLLECTIF:


Des producteurs attachés aux principes de l'agriculture paysanne

 

 

 raisin.jpg  

 

 

l'APRES, une association écologique et culturelle engagée pour une relocalisation de l’économie dans un monde solidaire

 


   

 

 

Les frères Floury, libraires indépendants

 


CE QU'ON Y TROUVERA

  

  Un magasin de producteurs locaux (avec leur présence): des fruits, des légumes, des produits laitiers, de la viande, de la bière artisanale, du vin...

 

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PRODUCTEURS 024

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des livres et de la presse...MEDIAS ALTERNATIFS 3

 

  Un espace pause-café discussion avec des infos sur les événements culturels et associatifs locaux...

 

CE QU'IL S'Y PASSERA


  des soirées rencontres-débats    

 AGNESE 2

 Darwich4


 

des concerts 

 

  Darwich 2                                                                                  de la poésie

 

Des expositions 

 

Accueil d'associations et d'artistes en résidence

 

 

LA PETITE HISTOIRE

 

Au delà d'un engagement citoyen avec l'organisation de divers événements (rencontres, débats, conférences, ateliers, spectacles, expositions...) l'APRES avait la volonté de mettre en pratique sa démarche de relocalisation et de promotion du  commerce équitable nord/sud et nord/nord.

 

 

En 2008, l'association fait la rencontre d'agriculteurs déjà impliqués dans les modes de distribution coopératifs autogérés. Ensemble ils décident de mettre en place la distribution de paniers-paysans et de produits d'épicerie issus de productions locales essentiellement biologiques.

CAMBODGE 016

Très vite, d'autres producteurs de la région Midi-Pyrénées s'engagent dans le projet.

La librairie Floury Frères, présente dès le début des soirées, propose lors de chaque rencontre-débat des livres en rapport avec la thématique. Puis la librairie rejoint le collectif en janvier 2011 pour un partenariat concret: le point de distribution des paniers-paysans se fait alors dans les locaux de la librairie, rue de la Colombette.

 

 

PARTICIPEZ AU PROJET :

 

 

 

Vous êtes producteur, contactez:

Christian Bonneville : 05 63 63 85 58

ou Nils Passedat :  06 63 75 55 25

 

 

Vous êtes un acteur culturel ou associatif, contactez:

 

  l'APRES 20, rue Hervé

31300 Toulouse

apres.asso@yahoo.fr

 

http://l.apres.over-blog.com 

 

 

En attendant... un peu de lecture :

 

 

MB900438494 

 


Librairie Floury Frères
36, rue de la Colombette
31 000 Toulouse
Tel. : 05 61 63 44 15


 Sans titre-101

 

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 16:58

Le hall d'entrée de la radio Canal Sud est presque petit...

 

La vocation "Culture et culture" de l'APRES ne peut mieux être traduite ce soir là: paysans, chanteurs de l'ensemble "Jeux 18" et adhérents de l'association se mêlent pour les deux temps forts de la soirée, musique et rencontre-débat.

Et comme le rappelle Yves le président de l'APRES, c'est une soirée chant et... champ qui s'annonce...

 

JEUX 18-.1 jpg

 

Traditrion oblige, on débute avec "Jeux 18": Rameau, Gospel, chant catalan, chanson française... Mélange des genres et qualité... Tout ce qui parle à l'APRES

 

JEUX 18-2 

 

JEUX 18-5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JEUX 18 -4  JEUX 18 -6

 

l'APRES revient sur la genèse de l'aventure singulière qui est en train de se construire...

 

Pour les paysans, Christian Bonneville, Nils Passédat, Laurent Hochart exposent l'état d'avancement du projet et les perspectives d'ouverture proches du lieu de vente des producteurs à dimension culturelle...

Alain Moles, lien initial entre producteurs et consommateurs ne manque pas de rappeler ce qui fait que nous sommes tous là: nous, consommateurs, ne seront rien sans les paysans, et les paysans plus que jamais, on besoin de faire vivre leurs exploitations. Et ils ne pourront vivre qu'avec le soutien des consommateurs!

 

JEUX 18 -8

 

"Consommer: des choix politiques". Nous y sommes complètement. C'était, il y a quelques temps le thème d'un cahier du journal Alters Echos ( http://sd-1.archive-host.com/membres/up/1564780933753572/Cahiers/CahierConso.pdf )

 

 

Alters Echos vient de publier un dossier de 9 pages surles paysans "Pas de monde sans paysans" ( altersechos.over-blog.com )

 

Pour exposer en partie le projet, Nils Passédat y a écrit ce texte:



 

Les paysans dans la ville: un partenariat des cultures

 

 

 

La culture des paysans modernes a été façonnée par des décennies de montée en puissance de la production, sans tenir compte des effets secondaires que ce phénomène pourrait entraîner sur la santé humaine ou qualité de l'air, de l'eau et des produits eux mêmes. Une seule chose importait: produire à tout prix pour éviter la pénurie. Puis un autre paramètre est arrivé: produire moins cher pour être compétitif. Dans ce système, les paysans devenus exploitants agricoles étaient et sont toujours pour beaucoup d'entre eux séparés de leurs débouchés et clients finaux par d'innombrables acteurs dont le travail principal est de prélever une marge financière qui échappe dans le même temps aux paysans. Certains résument ainsi cette spoliation de la souveraineté des paysans sur les prix et la qualité de leur production: "Occupez vous de produire, on s'occupe du reste!".

 

La modernité doit aujourd'hui consister à remettre le paysan au centre du système d'alimentation. Elle doit permettre au paysan de reconquérir sa souveraineté sur les semences et les savoir-faire adaptés à son terroir. Elle doit aussi lui restituer la plus grande part possible de la valeur ajoutée de ses produits, ainsi que la maîtrise de ses prix de vente.

 

Pour mettre en œuvre cette modernité, il appartient d'abord aux paysans de se recentrer sur des productions plus qualitatives, de les transformer eux-mêmes en produits commercialisables et de se réapproprier la fonction vente.

 

Les consommateurs ont subi malgré eux les effets du système productiviste: ils ont été conduits à vouloir les mêmes produits pendant toute l'année aux tarifs les plus bas possibles, sans se préoccuper des incidences sociale, sanitaire et environnementale de ces pratiques.

 

Or, il est bon de rappeler que notre corps est fait de ce que nous mangeons. Cette prise de conscience apparemment évidente est pourtant récente et constitue un vecteur culturel urbain réellement moderne. A cet aspect biologique vient se greffer la notion de plaisir de manger de bons produits. Un bon repas ne flatte-t-il pas autant l'âme qu'un bon livre nourrit l'esprit?

 

De plus en plus de paysans cultivent les saveurs au travers de leur terroir, leur savoir-faire et de leur créativité. Ils veulent, à la fois par plaisir et par nécessité faire partager au plus grand nombre ce savoir par le biais des produits qu'ils transforment et commercialisent. La pratique d'un prix juste et rémunérateur doit aussi être une préoccupation permanente des paysans; il faut à la fois couvrir le prix de revient et respecter sa clientèle en lui faisant aussi profiter de la disparition des intermédiaires. Au client de considérer que le prix à payer pour un produit de qualité soit plus élevé que pour un produit quelconque, tout en restant abordable.

 

C'est pour resserrer ce lien de confiance entre producteurs et consommateurs que les paysans de l'Adear du Tarn-et-Garonne s'associent avec l'Après dans le cadre d'une épicerie paysanne dont l'objet sera à la fois de vendre des produits de qualité au cœur de la ville et d'offrir un lieu propice aux évènements culturels organisés par l'Après.

 

La politique de prix pratiqués dans cette épicerie sera garante de son succès. Manger de bons produits ne doit pas être un luxe. Ce doit être à la portée du plus grand nombre y compris dans les zones défavorisées.

 

La saveur des cultures devrait être ressentie par tous dans ce lieu qui devrait être opérationnel au mois de septembre 2011!

 

 

Nils Passédat, éleveur ovin de plein air et bio

 

JEUX 18 -7


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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 17:40

 

mardi 28 juin, «18h18 » de l’APRES


à CANAL SUD 40 rue Alfred Duméril, (métro Palais de Justice)

 


    MB900438494


Dès sa création, l’APRES a eu comme objectif d’ouvrir un lieu convivial où se croiseraient dans un même espace le débat et la mise en place d’actions concrètes. Ou... les fruits attendus de tous les débats ouverts et variés et les fruits tangibles d’une relocalisation que nous estimons impérative... Un lieu  qui peut aussi se définir comme « culture et culture ».


Ce lieu n’a jamais été aussi prêt d’exister. Et peut-être quand vous lirez ces lignes sera-t-il déjà trouvé.


Paysans et consommateurs se retrouveront pour faire le point sur le projet, envisager la part de ce qui reste à inventer et évaluer le chemin qui reste encore à parcourir...

 

On ouvre après l'été...?


   
 
Sans titre-1111     Et comme à l’APRES  

tout commence toujours en musique et chansons, l’ensemble vocal JEUX 18 nous entraînera du classique à la variété, de Rameau à Gainsbourg ! 

et tout au long de la soirée on y boit du Verre de vin... bio de  l’APRES... et on y mange...  

 

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 08:56

 

Au Ricon Chileno, ambiance Amérique latine ce soir là...

 

l'APRES recevait Jean-Pierre Petit-Gras. En préambule il rappelait pourquoi nous avions choisi cette date pour parler de "l'autre Mexique" en ce début de mois de juin.

Le début du festival Rio Loco devait être consacré au Mexique dans le cadre d'une année du Mexique (finalement plus ou moins opaque) suffisamment sponsorisée par des lobbies militaires, sécuritaires ou conforme au "développement" du tourisme imposée aux populations locales, faisait que nous devions en débattre et le faire savoir. Ceci sur fond d' "affaire Cassez"...

Histoire d'en connaître les vrais enjeux.

 

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Après l'assassinat de son fils, le poète Javier Sicilia lance un appel à la paix et la justice. Une Caravane pour la Paix dans la Justice et la Dignité relie, du 4 au 10 juin, Cuernavaca, au sud de la capitale, de Ciudad Juárez, à la frontière avec les Etats-Unis.

Mexique : affaire Cassez, les vrais enjeux

L’ affaire Cassez empoisonne les relations diplomatiques entre le gouvernement de Felipe Calderón et celui de Nicolas Sarkozy. Tout pourtant semblait aller pour le mieux. Sous le double patronage du groupe militaro-industriel Safran et de « Miguelito » Alemán Velasco, l’ « année du Mexique en France » démarrait en fanfare. Expositions sur les cultures précolombiennes ou autour d’artistes prestigieux (José Guadalupe Posada, Diego Rivera, Frida Kahlo), festivals de cinéma et représentations théâtrales... Avec, en sous-main, toute une série d’activités moins « grand public », mais beaucoup plus lucratives...et meurtrières.

En effet, la guerre livrée par le gouvernement mexicain, sous couvert de « lutte contre le narco-trafic », vise essentiellement les populations rurales, indigènes, ou celles des quartiers populaires qui essaient de résister au pillage leurs richesses, aux destructions écologiques et à la désintégration économique et sociale.

Face à ces résistances, et aux « dégâts collatéraux » causés par la rivalité entre les cartels, le marché de l’armement et des équipements ultra- sophistiqués de « sécurité » et de surveillance connaît une véritable explosion dans le pays. C’est pourquoi le groupe Safran, déjà implanté dans l’Etat de Querétaro, Eurocopter, etc. voisinent dans le « comité des mécènes » avec un groupe tel que Schneider Electric, spécialisé dans la « gestion des énergies »(comprenons, dans l’appropriation de l’eau et des ressources minières), la construction d’hôtels de luxe, etc.

En décembre 2005, la jeune française a été arrêtée avec son ancien compagnon, Israel Vallarta, accusé d’être le leader d’une bande spécialisée dans les enlèvements, les « Zodiacos ». Certes, des témoignages de victimes de cette bande, notamment une femme, Cristina Ríos Valladares, et son enfant de 11 ans, accablent Florence Cassez. Et nombreux sont les Mexicains qui croient à sa culpabilité. Mais la conditions mêmes de cette arrestation, « rejouée » pour les journaux télévisés, montrent bien que la police tenait des coupables, avant même le jugement. Un autre témoignage, celui de David Orozco, et signalant Vallarta et Cassez comme les dirigeants de la bande, a été « arraché sous la torture », selon cet homme qui par la suite se rétractera publiquement.

Nous nous en tiendrons à remettre en cause une justice aux ordres d’un pouvoir qui choisit soigneusement ses coupables, et épargne presque toujours les puissants. Mais le Mexique est-il le seul pays où cela se passe ainsi ? En outre, dans ce contexte de violence et de corruption généralisées, les monstrueuses peines de prisons n’ont qu’un but : effrayer la population, la dissuader de toute résistance. Car une grande partie des détenus, qui vivent dans des conditions effroyables, soumis aux menaces et extorsions en tout genre de la part des gardiens et des caïds, sont emprisonnés pour des raisons on ne peut plus politiques, liées à leur opposition aux abus et autres « projets » des pouvoirs locaux ou régionaux.

Tel est actuellement le cas, parmi tant d’autres, au Chiapas, où 140 paysans indigènes mayas tseltal, sympathisants de l’ « Autre Campagne » de l’EZLN, ont été récemment arrêtés par la police et l’armée. Leur crime était de refuser que les partisans du pouvoir local monopolisent l’accès au site touristique des cascades d’Agua Azul. Après plusieurs jours d’incarcération et de tortures, 10 d’entre eux ont été transférés à la prison de Playas de Catazajá, accusés de meurtre.

Il est à craindre que Martine Aubry et Michèle Alliot Marie, qui menacent de boycotter l’année du Mexique en France, demeurent tout à fait discrètes sur ce genre de situation.
Et qu’elles ne diront rien pour dénoncer le commerce des armes ou le saccage des territoires indiens, pendant que l’on montre les oeuvres d’une Frida Kahlo, qui admirait la culture indigène, ou que l’on s’extasie devant les masques de jade mayas...

 

Jean-Pierre Petit-Gras

 

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Projection du film produit par Promedios: "Quand la justice se fait peuple"

 

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Extraordinaire musique de la région de Vera Cruz. mexique 009Les sept musiciens nous font voyager sur des rythmes rapides. La mémoire de l'Afrique n'est jamais loin. Histoires de bateaux et marins... L'amour n'est jamais loin non plus!mexique 013

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mexique : la Caravane de l'espoir


Emboîtant le pas à une longue tradition de marches entreprises par les indigènes zapatistes du Chiapas1, des milliers de participants à la Caravane pour la Paix dans la Justice et la Dignité se préparent à parcourir, du 4 au 10 juin, la longue distance qui sépare Cuernavaca, au sud de la capitale, de Ciudad Juárez, à la frontière avec les Etats-Unis.

De Cuernavaca était déjà partie, le 8 mai dernier, la Marche Nationale pour la Paix, à l'initiative du poète Javier Sicilia2. Manifestement, ni la douleur, ni l'indignation, ni la clarté des exigences portées par Sicilia et des centaines de milliers de manifestants n'ont infléchi la politique du gouvernement de Felipe Calderón, qui persiste et signe dans la guerre qu'il prétend mener contre les narco -trafiquants. Une guerre qui a causé plus de 40 000 morts en moins de 5 ans, la plupart victimes collatérales d'un conflit dont les objectifs ne trompent plus grand monde. La politique de « sécurité nationale », inspirée directement par le gouvernement des Etats-Unis3, se traduit par une militarisation de régions entières du pays. Un déploiement militaire et policier qui aggrave, quand il ne la déclenche pas, une violence absolument pas aveugle. Elle a pour cibles principales les mouvements sociaux, les femmes, les villages indigènes, les migrants et la jeunesse populaire. Mais d'autres secteurs de la société, notamment dans les classes moyennes, sont aussi touchés. En particulier par le développement des agressions et enlèvements, souvent perpétrés avec la complicité de forces de l'ordre gangrenées par la corruption et l'impunité dont elles jouissent. Le centralisme autoritaire et brutal, sous la botte d'un président élu après une fraude aussi massive que manifeste, a pour but d'accélérer la destruction d'un tissu social encore vigoureux, afin de laisser la voie libre au pillage des ressources et à l'exploitation sans limite des populations.

Calderón a donc refusé de répondre à l'appel de Javier Sicilia. Pourtant, le « Halte à la guerre » de ce dernier ne relève pas du discours rhétorique. Il exprime la conviction que seule la société civile mexicaine (dans toutes ses composantes, et en particulier les classes populaires) est capable de mettre fin à la violence qui ravage le pays.

Sicilia et ses amis ont entamé une lutte de longue haleine. Ils impulsent une stratégie de masse, pacifiste mais extrêmement ferme, indépendante de tous les partis politiques, dénoncés comme corrompus et complice de la violence. Un mouvement résolu à aller jusqu'au bout, et que certains observateurs4 n'hésitent pas à comparer avec celle de Gandhi.

Dans ce combat, peut-être celui de la dernière chance, le Mexique « d'en bas » pourra compter sur la participation active des pueblos indigènes, qui du Chiapas à Ostula et Cherán5, dans le Michoacán, en passant par la Costa Chica et la Montaña dans le Guerrero, ont réactivé les anciennes traditions des polices communautaires6. Dans ces régions les habitants des villages (indigènes ou non) ont repris en main leur sécurité, après avoir destitué ou chassé les policiers officiels corrompus. Ils ont nommé leurs propres policiers, suivant le principe de la rotation des responsabilités et la révocation éventuelle par l'assemblée. Et la délinquance, celle des narco-trafiquants et de leurs acolytes, officiels ou non, y a considérablement reculé.

Ces exemples d'organisation et d'auto-défense indigènes seront de précieuses références dans la résistance qui se construit aujourd'hui au Mexique, comme le souligne Javier Sicilia dans un entretien avec la journaliste Gloria Muñoz7.

La Caravane pour la Paix dans la Justice et la Dignité atteindra Ciudad Juárez le 10 juin. Dans cette ville, des centaines de femmes ont été violées et assassinées au cours de ces dernières années. Tout simplement parce que dans cette zone de maquiladoras et de night clubs où viennent se défouler un certain type de touristes gringos, les femmes sont ravalées au rang de marchandises taillables, corvéables et jetables après usage. Mais à Ciudad Juárez, justement, bravant la double menace des gangs et des polices locales, des groupes de femmes et de jeunes s'organisent8.

Face à la guerre de Calderón, le peuple mexicain n'a pas dit son dernier mot.

 

Juin 2011 Jean-Pierre Petit-Gras

1Parmi lesquelles la marche des 1111 communautés zapatistes en 1997, la marche Couleur de la Terre en 2001, mais aussi les caravanes de solidarité en provenance de Mexico et d'autres villes du pays, qui année après année ont visité les communautés de l'EZLN en résistance. Il faut également mentionner celles qui ont tragiquement échoué dans leur tentative de briser l'encerclement paramilitaire, comme à San Juan Copala (Etat de l'Oaxaca) en 2010.

2Le fils de Sicilia venait d'être assassiné, en même temps que six de ses camarades. Le procureur avait qualifié le crime de « règlement de comptes ».

3Et mise en application avec la fameuse « Initiative Mérida », un véritable remake du Plan Colombia.

4Carlos Fazio, par exemple, dans http://desinformemonos.org/2011/06/sobre-seguridad-nacional-la-marcha-y-la-guerra/

5Nous reviendrons prochainement sur la situation dans la communauté p'urépecha de Cherán. Mais on peut lire une série d'articles passionnants sur cette expérience, dans la revue en ligne Desinformémonos du mois de juin 2011.

6Appelées parfois gardes communales. Ajoutons que ces tâches de maintien de l'ordre, demandées aux jeunes des communautés, ne sont pas rétribuées. Elles font partie des services que chaque membre du village doit à la collectivité. Et reçoit de celle-ci, par réciprocité.

7http://desinformemonos.org/2011/06/el-zapatismo-conserva-una-gran-reserva-moral-javier-sicilia/print/

8On peut lire, toujours en espagnol, l'article de Julián Contreras, du Frente Plural Ciudadano de Ciudad Juárez.

http://desinformemonos.org/2011/06/justicia-paz-y-desmilitarizacion-exigen-en-ciudad-juarez/

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 08:19

 

Mardi 7 juin, «18h18 » de  


au «Rincon Chileno » , 24, rue Réclusane ( Métro St-Cyprien République)

 

"Estamos hasta la madre"

 

Mexique-1

 

En proie à une terrible violence, dont les victimes (40 000 en quatre ans) sont pour la plupart des civils innocents, le Mexique traverse une période sombre. La guerre de Calderón "contre le narco-trafic" menace de déchirer définitivement un tissu social solide, fait de solidarités, un art de vivre ancré dans des cultures riches et variées.
Aujourd'hui de nombreux Mexicains se soulèvent, exprimant leur "ras le bol" de cette guerre. Une guerre qui profite pourtant à de nombreuses industries, en Amérique comme ici en France.

Nous vous convions à en parler avec le colectivo por la paz mexicain de Toulouse et Jean-Pierre Petit-Gras

... Note... avec un trio mexicain

fourchette ... assiettes proposées par Hector du Rincon Chileno
Verre de vin                                                                        ...   vin bio de l’APRES    

 

         

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 08:37

Canal Sud accueillait l'APRES pour un nouveau 18h18... pour un moment voulu toujours convivial

 

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Entame très jazz avec le duo Cordes ET vent

 


 

Airs connus ou certains autres dénichés puis adaptés... La musique vole jusque dans la rue et happe quelques passants...

 

 

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50° jaunebloc base
AMNESTY INTERNATIONAL - 50 ans de combats en affiches
   
 
  Toulouse - Musée de la Résistance du 18 mai au 28 octobre 2011

AMNESTY INTERNATIONAL - 50 ans de combats en affiches à Toulouse - Musée de la Résistance du 18 mai au 28 octobre 2011

A l’occasion du 50 ème anniversaire d’Amnesty International une exposition concernant :

AMNESTY INTERNATIONAL

50 ans de combats en affiches

sera visible au Musée départemental de la Résistance et de la Déportation, 52 allées des Demoiselles à Toulouse,

du 18 mai au 28 octobre 2011.

 

 

 

 

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les militantes toulousaines d'Amnesty International

 

 

1961 - 2011 : 50 ans de défense des droits humains
Depuis 50 ans, Amnesty International se bat contre les atteintes portées aux droits humains grâce à la mobilisation d’hommes et de femmes de tous horizons qui, à travers le monde, œuvrent pour le respect, la défense et la promotion des droits humains.

A cette occasion Amnesty International France ouvre son nouveau site internet :

www.amnesty.fr

 

Pour fêter le 50ème anniversaire d’Amnesty International, nous vous invitons à nous rejoindre à Paris Place Stalingrad et partout en France pour un toast mondial à la liberté !

Ce geste symbolique fait écho à la naissance d’Amnesty International.

Révolté par les injustices dont il est témoin, ému par l’histoire de deux étudiants portugais emprisonné pour avoir porté un toast à la liberté, Peter Benenson publie dans le journal The Observer un appel mondial à la mobilisation de ses contemporains en faveur des "Prisonniers oubliés", arrêtés pour avoir exercé pacifiquement leur liberté d’expression.

Cet appel, lancé le 28 mai 1961, s’est transformé en un mouvement mondial qui se renforce de jour en jour.

"Vous pouvez défendre les droits humains", n’hésitez pas à nous rejoindre !

 

 

 

 

 

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 17:40

 

mardi 24 mai, «18h18 » de l’’APRES


à   CANAL SUD 40 rue Alfred Duméril, (métro Palais de Justice)

 

50° jaunebloc base

 

Amnesty International est un mouvement mondial et indépendant de 2,8 millions de personnes qui œuvrent pour le respect, la défense et la promotion de tous les droits inscrits dans la Déclaration Universelle des droits de l’homme de 1948.

L’association fête cette année son cinquantième anniversaire. Divers événements sont organisés à Toulouse et environ. Le plus important étant l’exposition « Dignité » qui se tiendra dans le réfectoire des Jacobins du 8 au 29 mai 2011.

 

 Note  

 

 

«  Cordes ET vent » deux troubadours, de cuivre etYLaffich de corde feront résonner la magie des notes sur un répertoire aléatoire aux couleurs de jazz et de chansons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

... et du vin Verre de vin... et du bio de  l’’APRES

 

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 09:35

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Première page du journal "Le Sept", bulletin d'opinion et d'information dans le quartier du Mirail. N° 136 sur les révolutions en cours.

( www.tomirail.net )

 

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  Julien, Julien et Yannick...

 

Comme le veut la tradition, début de soirée en musique dans l'univers riche, sensible et unique de  

Baazar Boutik

 

 

 

 

 

 

Ecoute et actualité du groupe :


www.myspace.com/bazaarboutik
www.facebook.com/bazaarboutik

 

**************************************************************

Chaque jour mériterait un nouveau débat sur l'effervescence du monde arabe tant les choses vont vite et de façon imprévisible...

 

Miloud Zaater nous présente la situation de la façon la plus complète qui soit de l'ouest du bassin méditerranéen au Moyen-Orient, sans oublier les mouvements parfois passés sous silence, ailleurs en Afrique.

 

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   Chacun pouvait alors donner son sentiment...

 

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Analyse sur les révoltes publiée dans Alters Echos n°24 (datant de début mars)


LE SOULEVEMENT POPULAIRE DANS LES PAYS ARABES

Une rupture historique

 

Par sa force et sa signification politique, le soulèvement populaire dans le monde arabe est vécu par les masses engagées dans l’opposition aux pouvoirs en place comme une deuxième décolonisation. Après plusieurs décennies de soumission à des régimes autocratiques, il signe
l’irruption de la société arabe sur la scène politique. Le nationalisme arabe post-colonial est mort, entraînant dans sa chute ses innombrables
variantes islamisantes. Désormais, pour les peuples arabes, la libération n’est plus la fin de l’histoire. En ce sens, c’est assurément une rupture historique porteuse autant d’espoirs que de défis. Elle peut ouvrir la voie à l’avènement d’un nouveau projet arabe.
Absence de libertés et de cadres démocratiques,
répression policière, montée des inégalités, émergence d’une bourgeoisie parasitaire et ostentatoire,
corruption massive... Les ingrédients à l’origine des révoltes tunisiennes et égyptiennes sont connus. Ils sont à l’oeuvre dans l’ensemble du monde arabe avec un potentiel d’explosivité plus ou moins important et renvoient à la faillite des modèles mis en place après l’indépendance dans ces pays. Tous les régimes arabes tremblent. Malgré la puissance des appareils de sécurité de tous ces pays, les sociétés sont toutes en train de briser leurs chaînes, y compris dans les pays les plus fermés, à l’instar de l’Arabie Saoudite. De nombreuses manifestations curieusement passées sous silence regroupant hommes et femmes et portant des revendications de libertés
sociales et de rejet à l’égard des dépenses indécentes des dirigeants wahabites ont eu lieu ces deniers jours. Du jamais vu !
Au-delà de la théorie des dominos en vogue dans les médias occidentaux, les perspectives d’évolution des soulèvements arabes sont différentes.
La comparaison doit s’arrêter au rejet des régimes en place car les conditions socio-économiques et la structure du pouvoir ne sont pas de même nature.
Les enjeux en jeu : au Yémen, pays instable marqué par de vives tensions tribales, par un mouvement de sécession sudiste et des noyaux armés affiliés à El Qaida, la tension est loin de retomber. Toutefois, les contradictions qui traversent
le pays qui semblaient offrir un peu plus de marge de manoeuvre au régime en place depuis plus de trois décennies ne suffisent plus et la contestation s’enracine et s’étend à tout le pays. La situation est complexe au Bahreïn, petit royaume du Golfe où s’entrechoquent deux enjeux
fondamentaux : une exigence transversale appelant à la mise en place d’une monarchie constitutionnelle et une revendication de la majorité chiite qui cherche à s’émanciper de la minorité sunnite au pouvoir. Un élément important
à prendre en compte : les pétromonarchies du Golfe feront bloc pour éviter la contagion, ce qui complique sérieusement la tâche des opposants.
On parle de l’arrivée massive de policiers en civil en provenance des pays voisins, mais face à une population déterminée et fortement soutenue par l’opposition légale, la partie est loin d’être jouée. Aux dernières informations, le Sultanat d’Oman vient de basculer dans la contestation.
La Libye, c’est un peu la Corée du Nord du monde arabe à une différence près : le pays est très riche même si la population dans sa grande majorité reste pauvre. Le pouvoir autocratique
du tout puissant Kadhafi est sérieusement
contesté pour la première fois depuis son accession au pouvoir en 1969. Des régions entières et les principales villes du pays sont tombées aux mains des insurgés. Des défections massives touchent l’armée et l’appareil du pouvoir.
Le régime est condamné mais le « fou de Tripoli » cherche désespérément à entraîner le pays dans le chaos. Pour les Libyens, le prix de la liberté est déjà très lourd mais la chute finale du dernier carré retranché à Bab El Azizia risque d’alourdir considérablement le bilan. Ici plus qu’ailleurs, la responsabilité des occidentaux et particulièrement des pays européens (Italie, France…) est gravement engagée : d’abord en réintégrant et en armant le despote de Tripoli mais ensuite en faisant preuve d’une insupportable
pusillanimité face aux massacres perpétrés contre les manifestants.
A court terme, dans tous ces pays, on se dirige
certainement vers une violente répression doublée de concessions. Si rien ne sera comme avant, les changements seront plus ou moins importants en fonction de chaque rapport de force.
Au Maroc, le pouvoir se rassure en invoquant le rapport exceptionnel du Roi avec ses sujets et la question de l’intégrité territoriale (conflit Maroc-
Front Polisario au sujet du Sahara Occidental) comme remparts à toute contestation du régime. Cependant, l’interview qu’a donnée le cousin royal, le prince Hicham, au journal espagnol El Pais et dans laquelle il s’étendait sur les raisons qui font qu’il n’y a pas d’exception marocaine au mouvement populaire qui agite les pays arabes, sonne comme un désaveu. Ici, l’évolution de la situation dépend de la capacité de Mohamed VI à anticiper la montée du mécontentement sur la question de la dignité et de la liberté qui se pose avec plus d’acuité qu’ailleurs.
Enfin l’Algérie, largement citée comme le prochain
domino qui tombera, n’est pas l’Egypte ou la Tunisie. L’Algérie a déjà fait sa révolution avant la chute du mur de Berlin, plus exactement en octobre 1988. Après 500 morts et deux ans de totale liberté, le pays a sombré dans une sanglante guerre civile. Profondément gravée dans la mémoire collective, la décennie « rouge » qui a été marquée par 150 000 morts rend les Algériens prudents envers les changements trop brutaux. Ensuite, contrairement à l’Egypte et à la Tunisie, le pouvoir est éclaté en plusieurs cercles et Bouteflika, président interchangeable ne cristallise pas la colère des citoyens. Il n’empêche
que ce pays est confronté depuis plusieurs années à une véritable insurrection sociale (près de 1000 émeutes en 2010) malgré une situation
financière confortable
permettant d’injecter des sommes considérables
dans le soutien des prix et des salaires. Néanmoins,
l’opinion algérienne
continue à exiger des modifications majeures des politiques engagées par le pouvoir actuel à travers la demande d’une plus grande ouverture démocratique et d’une réduction significative des inégalités et de la corruption. La pression exercée sur le pouvoir a commencé à donner ses premiers fruits mais les premières concessions sont loin d’être suffisantes.
Une situation à suivre de près en sachant le caractère imprévisible des Algériens.
Un processus irréversible vers une démocratisation
des pays arabes s’est enclenché. Il sera très difficile de l’arrêter mais il reste extrêmement
fragile et exposé à de multiples dangers externes et internes.
Les calculs des grandes puissances : au-delà des grandes envolées sur la démocratie, la liberté et les droits de l’homme, les grandes
puissances oeuvrent d’abord à protéger leurs immenses intérêts à travers le maintien de certaines fractions des anciens systèmes. A Washington, Pékin, Paris, Moscou ou Londres,
les stratèges se démènent pour contrôler ou tirer profit de la situation, quitte à freiner le mouvement des peuples de la région vers la démocratie. Les principaux pays occidentaux cherchent à prolonger l’arrangement historique avec la « sécuritocratie » à l’oeuvre dans les pays arabes depuis plusieurs décennies, en échangeant
leur soutien indéfectible à des régimes honnis contre la préservation de leurs intérêts économiques et géostratégiques. Les USA ont déjà annoncé la couleur en expliquant de vive voix aux opposants tunisiens et égyptiens qu’ils ne veulent pas de révolutions démocratiques radicales. Le projet américain pour la région, selon plusieurs opposants arabes contactés par des responsables US, consiste à favoriser l’émergence de démocraties pro-occidentales, contribuant à la sauvegarde des réserves d’hydrocarbures
et à la lutte contre le terrorisme. Ils souhaitent des régimes hybrides, autoritaires et démocratiques à la fois, composés d’anciens membres des systèmes en place et d’opposants autonomes.
Révolte arabe, leçons algériennes : après la chute de Benali et Moubarak, tout reste à faire. Les risques de cette période transitoire sont à prendre très au sérieux. En plus des menaces extérieures, les obstacles endogènes sont redoutables.
En Algérie post-octobre 1988, l’ouverture
démocratique n’a pas été judicieusement exploitée pour la mise en place d’institutions de transition capables de nourrir une pédagogie démocratique collective. Au lieu de favoriser une approche unitaire en mesure de déboucher sur un consensus autour d’un pacte démocratique rénové, les partis algériens se sont lancés bille en tête dans une homérique bataille autour de projets de société quasiment antagoniques. Dégager un « smic » démocratique pour rependre
la fameuse expression algérienne entre l’ensemble des courants de l’opposition est une tâche centrale. Les luttes intestines au sein de l’opposition profitent toujours aux régimes en place y compris lorsqu’ils sont affaiblis. Au mieux, elles entretiennent l’instabilité et par conséquent décrédibilisent la démocratie, ou pire, préparent les conditions du basculement dans la guerre civile comme en Algérie.
La question islamiste est à prendre sérieusement
en compte. Face à des pouvoirs machiavéliques
tentés par une légalisation des partis islamistes radicaux dans l’objectif de faire peur à la majorité silencieuse pour mieux la récupérer, la vigilance est de mise. Elle doit prendre le pas sur l’euphorie engendrée par l’avènement de la démocratie et du multipartisme, afin de ne pas déchanter un peu plus tard sous la marée islamiste.
L’échec de la démocratisation en Algérie tient pour une large part à la manipulation de la problématique islamiste par le régime qui a su enfermer l’opposition dans un piège mortel : l’armée ou la théocratie.
Enfin, la question sociale ne peut être élaguée, au risque de détourner la majorité des populations
arabes du processus démocratique. La démocratie ne peut vivre sans une politique audacieuse de réduction drastique des inégalités
et de renforcement de l’éducation et de la culture.
Les défis sont nombreux et complexes mais la maturité politique, la détermination, l’intelligence
collective et le degré de vigilance des soulèvements égyptien et tunisien laissent espérer
des issues positives.


Sofiane Rostomi


ndlr: dans les pays arabes, la situation évolue chaque jour...

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