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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 17:46

 

Mardi 10 mai, «18h18 » de l’APRES

 

au «Rincon Chileno » , 24, rue Réclusane ( Métro St-Cyprien République)

 

Les révolutions démocratiques

dans le monde arabe

 

revolution-monde-arabe

 

Origines, enjeux et conséquences stratégiques : quelques clés pour aller plus loin… Quelques pistes pour en parler avec...

Miloud ZAATER
ancien journaliste en Algérie, historien, auteur de 
« L'ALGERIE  de LA GUERRE à LA GUERRE (1962-2003) »


dès 18h18 ...Note ... avec Bazaar Boutik, musique du monde aventureuse. Ce quatuor musical nous invite à un voyage immobile au cœur d'un souk imaginaire où s'entremêlent divers styles...

 

       fourchette ... assiettes proposées par Hector du Rincon Chileno
                                                       Verre de vin              vin bio de l’APRES

 

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 10:30

monnaies comp 2

 

Avant de parler "monnaies complémentaires", ça swingue sans compter avec  le Jedi Power Monk ... 

 

monnaies comp 3   et Antoine à la trompette...

 

 

 

 

 

 

 

monaies comp 1

 

 

Une belle tranche de musique manouche avec aussi avec Grégoire, Adrien et Bastien.

 

 

Et vient le temps de la présentation des monnaies complémentaires... Marie-Laure Arripe, nous brosse un tableau très complet de leur impantation et des enjeux.

 

monnaies comp 5

                                                               Marie-Laure Arripe et Bénédicte Raisson

 

 

Enfin, avant le débat et surtout les questions, Bénédicte Raisson de l'association FOLIES qui accompagne la mise en place du SOL-Violette, propose tous les éléments pour en cerner les avantages:

 

 
Le Sol-Violette est une monnaie éthique. Ses objectifs sont de favoriser les échanges locaux, de limiter les spéculations par la monnaie en empêchant sa thésaurisation, de promouvoir et orienter vers une consommation et une économie respectueuses de l'Homme et de l'environnement, de multiplier les liens entre les acteurs participants et de donner ainsi une visibilité à ces acteurs. Par ailleurs, d'autres objectifs complètent le projet : mixité sociale en travaillant avec les Maisons de chômeurs, consommation de besoins élémentaires et non superflus dans le choix des structures agrées, etc ...

Les décisions du projet sont prises démocratiquement au sein du Comité Local d'Agrément du Sol-Violette - association déclarée. Les CLAS est composé de cinq collèges représentant les parties prenantes au projet : les solistes (consom'acteurs), les prestataires (structures / boutiques), les partenaires (notamment financiers), les collectivités locales et enfin les fondateurs (personnes morales et physiques à l'origine du projet sur Toulouse). Chaque collège a élu des représentants qui forment le Conseil des Collèges. Parmi eux se trouvent aussi les membres du Comité de Pilotage. Le CLAS fonctionne également en co-présidence. Les décisions se prennent au consensus, consentement ou, enfin, au 2/3 des voix. Toutes les réunions sont ouvertes à tous.

Les structures sont agrées par le CLAS après avoir rempli un dossier sur cinq critères :
- développement local  (lien au territoire, solidarités ...)
- économie (prix d'achat, de vente, placements ...)
- social (politique salariale, participations, ...)
- environnement (gestion des énergies, déchets, transports ...)
- implication dans le réseau Sol (participation, information et promotion auprès des usagers ...)
Selon le nombre de critères qu'elles obtiennent, elles ont un agrément provisoire ou renouvelable. Chaque année, une visite permettra de vérifier le respect de ces critères mais surtout de voir comment les améliorer.

Concrètement :
Elle est convertible en Euros (1 sol = 1 €). Elle prendra deux formes :
- une "fiduciaire" sous forme de coupons d'échange
- une numérique qui s'échangera par le biais d'un site Internet et de téléphones portables.

Il serait difficile de tout décrire en quelques mots. Cependant, nous vous encourageons à assister à une de nos réunions afin d'en savoir plus....
Vous voulez en savoir plus ? Adhérer ? Participer ?

Sur Sol-Violette : http://www.sol-violette.fr/
Vous trouverez notamment les bulletins d'adhésion ainsi que le dossier d'agrément (pour les structures), l'agenda du projet, les partenaires et les acteurs participant à cette aventure...
Si vous souhaitez participer aux réunions ouvertes à tous, obtenir de plus amples informations ou nous rencontrer pour en discuter, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante :
folieseconomiesolidaire@gmail.com

Sur FOLIESBlog de FOLIES
Si vous souhaitez nous rencontrer ou bénéficier d'une formation ou d'informations sur l'Économie Solidaire, contactez nous à : folieseconomiesolidaire@gmail.com

 

monnaies comp 6

 

Quelques infos sur l'association FOLIES:

 

"FOLIES - Formation Locale et Internationale à l'Économie Solidaire - est une association de formation, d'information et de sensibilisation à l'économie solidaire. Nous intervenons auprès de tous types de publics : scolaires, chômeurs, habitants, élus, etc .... Nous cherchons ainsi à faire connaître  et promouvoir une économie centrée sur les hommes et les femmes et respectueuse de l'environnement. FOLIES est structurée horizontalement : une co-présidence prend les décisions mises en œuvre aujourd'hui par deux salariées. monnaies comp 7
FOLIES a été désignée, par la Mairie de Toulouse qui finance le démarrage du projet, comme maître d'ouvrage de l'expérimentation de la monnaie éthique "Sol-Violette" car elle a participé à son émergence et a suivi le projet depuis son commencement.

                                                                                                                      Bénédicte Raisson

 

 

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Bibliographie:

 

ouvrages conseillés par Marie-Laure Arripe:

 

* "Désobéir à l'argent"

collection Les Désobéissants - éditions Le passager clandestin -

 

* "l'Argent  Mode d'Emploi"  de Paul Jorion - éditions Fayard -

 

et aussi...

 

"Une monnaie nationale complémentaire"

   pour relever les défis humains et écologiques de Philippe Derudder et André-Jacques Holbecq - éditions Yves Michel -

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 08:33

 

mercredi 20 avril, «18h18 » de l’’APRES


au « Caméléon », 19 rue du Pont St Pierre, (métro St Cyprien)


« Monnaies complémentaires et Sol-Violette »

 

                                                                               

MONNAIES COMPLEMENTAIRES

 

Les banques n’aiment pas les monnaies complémentaires ! D’emblée, voilà qui nous intéresse...!

Au début des années 1990, il y avait environ 300 monnaies complémentaires dans le monde. On estime qu’il y en a aujourd’hui plus de 5 000 !

Une monnaie utilisable localement et qui permet à l'argent de rester sur place, sans alimenter la spéculation, en effet, ça nous parle.

Marie-Laure Arripe, maître de conférences en économie sociale et solidaire au Mirail nous en dira plus.

Et aussi, état des lieux sur le projet de « Sol Violette » à Toulouse qui est en train de voir le jour.


... Note  et dès 18h18, musique manouche avec Jedi Power Monk 

 


MONNAIES COMPLEMENTAIRES 1 Le Jedi Power Monk a vu le jour aux alentours de 2008 au fil de bœufs et de scènes ouvertes entre étudiants toulousains. Actuellement composé de Grégoire, Adrien et Bastien aux guitares sèches et d’Antoine à la trompette, son répertoire va du jazz manouche à la chanson française en s’offrant quelques incursions dans le jazz be-bop.

                    

... le tout arrosé de vin bio ...              Verre de vin       Verre de vin        Verre de vin

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 08:16

          

 

 

 

 

 

             MEDIAS ALTERNATIFS 4

 

 

 

 

Une première pour l'APRES: un "18h18" dans les locaux de Canal Sud qui nous accueillait. Et ça ne pouvait mieux tomber pour une soirée sur les medias dits "alternatifs". Certains diront "libres"... Mais le "libre" en renvoie d'autres à certains produits de grandes consommation!

Le débat était lancé et il ne s'attacha pas qu'à des questions de définition.


Animé par Yannick Dignac MEDIAS ALTERNATIFS-6 de l'APRES, voici la liste des participants et, pour certains, leur contribution "post-débat".



 

* Philippe Rabier pour Gavr'Auch, journal des Alternartifs du Gers   alternatifs32.free.fr  

MEDIAS ALTERNATIFS 6-copie-1         siteon0-e5814

               Philippe R

 


 

* Moussa Becherif pour TO7, journal de l'association du Mirail-Reynerie, TO7    www.tomirail.net

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MEDIAS ALTERNATIFS 11                                                                               Moussa                                                              


 

 

* Philippe Samson pour Alters Echos, journal de l'Alternative en Midi-Pyrénées  altersechos.over-blog.com 

MEDIAS ALTERNATIFS-13


 

 

 

 

 Cahier-Medias

                                                                                                                                                                                             Philippe S                                                                                               

 

 

 

 

 

 

* Corentin pour TV Bruits, télévision associative locale indépendante à vocation régionale,  et non commerciale  tvbruits.org

 

 

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MEDIAS ALTERNATIFS 7                         trop fort-4a684

                          Corentin                                              

 



* Bernard Fontaine pour Canal Sud, radio locale pour Toulouse et ses banlieues   www.canalsud.net

MEDIAS ALTERNATIFS 8logo b            

                                                                                                     Bernard

 



* Michaêl Le Sauce et Bertrand Leduc pour Les Zooms Verts, création audiovisuelle  www.leszoomsverts 

                                                                                                                                                                                           Bertrand                                                

 

         MEDIAS ALTERNATIFS-10

                   boitesMEDIAS ALTERNATIFS 9                                                                  

                                                  Michaël

 

 

                                                           



* Jean Canal pour Presselibre, média web indépendant   www.presselibre.fr 

                                                                                                           Jean

MEDIAS ALTERNATIFS-12

daumier1  

                        

 


* Patrick Lacan, dessinateur de presse  patlacan.over-blog.com



* Etymon, association de soutien et d'accompagnement à la création d'activité, s'intéressant à la coordination des medias indépendants

www.etymon.fr

   siteon0


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour en savoir plus...

 

 

MEDIAS ALTERNATIFS 1  MEDIAS ALTERNATIFS -2

 

 Proposé par Bernard Fontaine de Canal Sud:

 

 

Sommes nous des dinosaures ? C'est autour de cette lancinante question et du désir de connaître les radios qui dérogent à la règle de l'associatif de façade qu'est construite cette intervention. Le point de départ d'une possible tribune...

 

Sommes nous des pervers impénitents consommant sans frein le concept radio libre de 81 ou d'ante 81, d'obscurs passéistes que des institutionnels pressés traitent de soixante-huitards attardés (nous, qui sommes si jeunes...)

 

Sommes nous d'indécrottables bouseux radiophoniques qui ont fait leur une remarque de Alain Wenstein "...nous voudrions peut-être, aussi, rappeler que la radio est encore capable de quelques miracles, par exemple qu'elle est un moyen de création à part entière, non subordonné à l'information ou à je ne sais quelle référence prestigieuse telle la musique, le théâtre ou la littérature...La radio est libre. Elle est libre de n'être que de la radio sans autre enjeu que de se donner libre cours, même si aujourd'hui, elle est aliénée et désoeuvrée..."

 

Autant le dire tout de suite pour satisfaire au "d'où je parle", que nous n'entendons pas radioter à n'importe quel prix... et avant d'être une radio, nous sommes une association que nous pourrions plus parfaitement définir comme un collectif antiraciste, antisexiste, antifasciste, une collection d'individus qui ont des objectifs différents, mais qui pour y parvenir participe à un projet commun... que nous pourrions résumer par une formule rapide, dérisoire et un tantinet niaise: si tu veux faire de la radio, il faut une radio... Évident !, peut-être bien, mais nous avons remarqué lors de nos sorties et de quelques rencontres inter-radios que cela n'était pas bien clair pour les autres.

 

Contraint par des tours de table de nous présenter, nous sommes toujours surpris de l'ordre des critères identitaires: finances, nombre de salariés, partenaires et ensuite projet et programmation, comme si la crédibilité d'une radio dépendait de sa masse financière et de son personnel...

 

Nous sacrifierons donc à la tradition et présenterons canal sud suivant cette classification.

 

canal sud a donc 40000€ du fonds de soutien, 1500 € de l’acse, des cotisations et adhésions, des ventes à l'EPRA, et de quelques réussites radiophoniques (lauréat du SCAM en 1995), pas de publicité, pas de subventions locales que nous demandons essentiellement pour des actions extra radiophoniques; concerts de musiques improvisées, activités de galerie pour les artistes contemporains locaux... (la Mairie ne nous aime pas et aimerait nous voir disparaître, le conseil général nous ignore, le conseil régional se cache derrière sa croix occitane, la DRAC nous trouve trop petit et la SACEM n'a plus d'argent...) réaction étrange car même si nous sommes politisés au sens étroit du terme, nous nous intéressons très peu aux magouilles régionales (élections, projets divers et délirants...). Donc en résumé, très peu de moyens, compensés sans doute par du temps, et chacun sait que le temps....

 

Conséquence de cette faiblesse de moyens, nous n'avons pas de salariés au sens strict du terme, seuls quelques traitements misérables (social dit on) du chômage dont le sigle TMC s'est transformé par un artifice dont l'administration a le secret en CES puis en CAR. Absence de salariés qui n'est pas seulement due aux seuls impératifs économiques, mais qui a à voir avec le principe de réalité, et pourquoi pas aussi, de plaisir:

 

- Difficulté de choix parmi les 150 personnes qui participent à canal sud (toutes plus ou moins candidates).

 

- Volonté de ne rien déléguer à des salariés notamment la mise en oeuvre du projet, de la programmation et des options futures qui pourraient être pris en otage par le chantage de la sacro-sainte sauvegarde de l'emploi.

 

- Volonté de ne pas se laisser enfermer dans une recherche obsessionnelle et dangereuse de financements qui obligent à des contreparties voir des compromissions.

 

- Volonté et nécessité de maintenir entière la responsabilité (et responsabilisation) de chaque producteur.

 

- Nécessité de protéger la souplesse de la structure et de projeter la disparition du fonds de soutien.

 

- Déni de la nécessaire professionnalisation des radios associatives.

 

Une fois évacué, ce que nous pourrions considérer comme un épiphénomène radiophonique associatif, venons-en à ce qu'est canal sud: une organisation structurelle particulière qui influe sur son projet et sa programmation.

 

L'association canal sud n'a pas de président mais quatre secrétaires et un CA ouvert (pas besoin de paliers ou de faire ses preuves pour participer à la gestion de canal sud, tout élément neuf ne peut faire que bouger le projet). Il est demandé à chaque producteur d'être et de se sentir responsable de la radio. canal sud a plus de quarante émissions hebdomadaires et donc beaucoup de clés en circulation (ça fonctionne sur la confiance et la nécessité de maintenir en état de marche la radio), et nous n'avons pas plus de vol qu'une quelconque forteresse...

 

En ce qui concerne la programmation et la recherche d'émissions, nous n'avons pas de politique de recrutement, la radio est ouverte à tous à condition qu'effectivement les émissions proposées s'intègrent au projet et aux exigences de celui-ci. Quant à la formation de nos producteurs, elle est sommaire, non pas par désintérêt mais parce que nous refusons une esthétique radio France et posons comme postulat que la forme d'une émission va se déterminer en fonction de ses contenus. Les émissions qui ne dépassent pas cette unique contrainte finissent toujours pas disparaître, parce qu'elles ne fonctionnent pas .

 

Quant à la programmation, pour faire court et par souci de précision et pour éviter l'insupportable réponse (entendue trop souvent et qui montre l'indigence de certaines programmation radio) "un peu de tout" ou "de la chanson française, mais de la bonne" avec sourire de connivence, je dirais que ce n'est ni dans les programmations des radio commerciales (les vraies et les fausses-vraies, associatives renégates) ni dans quota ou dans la Ferrarock que nous puisons nos inspirations conduisant à une uniformisation du son radiophonique français...

 

Bien sûr et nous ne cachons rien, certaines de nos émissions sont moins radicales que d'autres, mais ce sera souvent la musique improvisée ou le free plutôt que le jazz, le hardcore ou le garage plutôt qu'un rock fm, les musiques nouvelles, électroacoustiques, bruitistes plutôt que la techno commerciale... Pourquoi, cela ?

 

D'une part, par éloge de la différence, le "ne pas faire comme les autres", l'anticonformisme exacerbé, mais c'est finalement plus une conséquence qu'un désir contrôlé, d'autre part (réponse conceptuelle), canal sud a toujours été depuis sa période pirate (nous avons 20 ans, âge de toutes les folies) une radio engagé.

Le retrait du pur politique, celui qui tache et qui a rencontré le super détachant politique que fut Mitterand, nous a posé la cruelle question du politique sans discours et surtout du radical (à ne pas entendre au sens MRG); le radical culturel nous a offert la réponse: pas besoin de dire que "c'est pas bien d'être raciste", écoutez Vinko Globokar, etc. (la place et le courage vont manquer pour me lancer dans une longue énumération), écoutez un solo d'Evan Parker, un cri d'Ossang, un soupir de Luc Ferrari, un silence de Cecil Taylor, un répondeur téléphonique de Michel Bokanowsky, un texte de Tillier, le bleu de Dereck Jarman, un "je me souviens" de Perec... et vous aurez un éclairage des plus pertinents de ce que sont la socio-économie duale, le néolibéralisme et ses avatars: SDF, chômage, inégalités, paroles muselées par le fric, la solitude, le mal-être...

 

Ici, je voudrais préciser qu'aucune animosité concourt à cet emportement, (si le constat n'est pas vrai, dites le nous), c'est notre histoire... nous nous sommes engueulés, battus, déchirés, fâchés, retrouvés autour de l'âtre politique en faisant nôtre, la définition de l'artiste de Francis Ponge "c'est quelqu'un qui n'explique pas le monde mais qui le change."

 

De cette programmation si singulière, nous n'éluderons pas plus la question débile mais réelle de l'audimat. Nous n'avons aucune vocation à imiter TF1, et pensons que la radio est une proposition, et que ce n'est pas en donnant l'heure ou la météo et en passant quelques dionneries et souchonneries  (les jeux de mots avec sardou et halliday étaient plus difficiles, mais il existe une hiérarchie dans le pas très intéressant) que l'on se préoccupe plus de l'auditeur et qu'on le respecte..

Nous pouvons dire que notre auditorat est en constante progression (on part de si bas), état de fait dû à notre position qui se retrouve être tout à fait acceptable, cohérente et pertinente...

 

Outre nos actions radiophoniques, nous proposons une galerie d'expositions à disposition des plasticiens contemporains locaux (occasion de beurrer sa tartine sans être idiot), des concerts de musiques improvisées et notre local sert de boite aux lettres et de lieux de réunion à de nombreux collectifs et associations, citons le collectif solidarité Chiapas, le CIRC, le journal d'information Infosuds...

 

Et toute cette agitation avec ce ridicule budget... A ce sujet, si vous avez quelques sous inemployés, n'hésitez pas à nous en faire profiter..

 

Ou sont les radios qui, comme nous ont fermé les fenêtres quand le vent du néolibéralisme a soufflé ? (imagerie maoïste, j'en conviens, mais c'est si beau les symboles)

 

Sommes nous seuls et d'accord on se la ferme et on continue notre boulot tranquille chez nous avec juste ce qu'il faut d'hystérie, d'obsession, de perversion, de schizophrénie, paranoïa, mélancolie nécessaires à notre marginalisation...

 

En fait ce texte n'a qu'un seul but, celui de se reposer les questions du pourquoi de notre existence et des devoirs qui lui sont liés et de se rassurer sur la réalité de radios associatives qui ne soient ni commerciales, ni municipales, ni régionalistes ou je ne sais quelle appartenance inquiétante, mais tout simplement libre.

 

Car aujourd'hui, le plus grand danger qui guette les radios associatives n'est pas une histoire de moyens (le manque de moyens pousse à être inventif et créatif), mais de coller au rôle qu'entend leur faire jouer le pouvoir qui entend se débarrasser d'un service public qui lui coûte cher: des remplaçants des radio-France région, produits aseptisés tenus par les quelques emplois concédés et aux mains des pouvoirs locaux. La boucle néo-libérale est fermée, la liberté d'expression à nouveau bafouée. Un appel donc à la vigilance et à l'auto-observation.

 

Je citerai deux fins de films de Chris Marker (qui n'est pas un maître à penser mais un témoin de son temps); du tombeau d'Alexandre (autour d'un cinéaste soviétique), sur une image d'enfant qui tient un dinosaure en peluche dans ses bras (symbole de tous ces idéaux qui disparaissent), il conclut : "Et pourtant les enfants les adorent (les dinosaures);

du "fonds de l'air est rouge" (traitant de la nouvelle gauche des années 70), il termine avec "15 ans plus tard, il y avait toujours des loups....

 

A bientôt

 

Bernard Fontaine


 

 Combien de gens reste-t-il qui ne soient ni enfermés, ni chargés de surveiller la.porte. JM Coetze


 

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MEDIAS ALTERNATIFS 012


 Proposé par Jean Canal de Presselibre:

 

 

Média alternatif / média indépendant


Deux formes complémentaires qui se confrontent.  Soit une autre façon de présenter l'information en traitant l'actualité générale de façon plus pertinente ! Radios, télévisions, journaux, revues et sites-blog, ainsi que vidéo... le média alternatif s'impose de lui-même par la singularité de l'analyse conceptuelle de l'actualité qu'il passe en revue, dissèque et exploite pour une plus grande clarté. Indéniablement, il apporte le complément indispensable à la juste compréhension des événements qui se déroulent quotidiennement dans des conjonctures souffrant d'un manque d'exhaustivité. Les autorités représentatives de la médiatisation officielle se traduisent par des médias prédominant sur la scène internationale de l'information : les Officiels ! Tandis que ces médias-ci traitent les sujets selon une certaine organisation de l'actualité, l'Alternatif, lui, incite l'internaute et ces acteurs de l'info à suivre les liens de la ramification tentaculaire de l'internet, entre autres, afin  d'éveiller en permanence une conscience endolorie par un appareil journalistique trop conformiste ! En donnant une interprétation de l'actualité, il "provoque" l'interpellation du lecteur qui prend conscience de l'existence d'une autre alternative médiatique construite sur de l'information directe !

Avec l'arrivée d'internet, les médias dits alternatifs ont accru leur influence sur l'actualité mondiale. En parallèle aux emblématiques presses et médias d'états... qui, de concert, développent des thèmes d'actualités identiques, favorisant ainsi systématiquement des pôles médiatiquement populistes, il assigne le journalisme à son ultime devoir : informer ! Les réseaux qui se sont constitués entre journalistes attitrés, correspondants de presse et médias alternatifs contribuent à instruire l'information au profit de celle-ci. Le journaliste professionnel n'est plus le seul a pouvoir exprimer son point de vue à travers un article, un reportage ou un film ; le média alternatif qui le plus souvent est constitué de bénévoles animés par le volontariat, se pose en véritable concurrent de l'information ! Désormais, le monopole de l'actualité ne leur appartient plus ; c'est la raison pour laquelle, certains médias officiels perdent constamment en fréquentation publique. Cette révolution médiatique déstabilise l'intelligentsia politique qui veille sur ce nouveau système de diffusion. Bien que contribuant à les développer, Google, Yahoo et tant d'autres sachent tirer profit de ce contexte, en surveillant  son extension... Comme moyen d'influence, Internet étant devenu l'outil de communication incontournable pour toucher le plus de monde possible, le plus rapidement, la "toile" a libéré les médias alternatifs en leur permettant d'exister, avec cet avantage indéniable de révéler une autre actualité. Radios, télévisions et cinémas alternatifs s'inscrivent dans le même état d'esprit d'indépendance qui leur assure une totale liberté d'expression dont l'appareil médiatique officiel est privé ! Tout ce système de communication se regroupe à travers de vastes réseaux qui inextricablement se rejoignent pour enfin se reconnaître dans le même idéal : la liberté d'expression !

presselibre.fr s'inscrit, évidemment, dans cette éthique, bien que faisant la différence entre un média alternatif indépendant, c'est-à-dire ne bénéficiant pas de subventions, comme c'est notre cas, et des médias ayant obligatoirement recours à cette manne qui les oblige à une certaine conduite quelque peu condescendante à l'égard des institutions...


Jean Canal de presselibre.fr

 

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MEDIAS ALTERNATIFS 007                                            Le support traditionnel de la librairie Floury

 


 

Proposé par Yannick Dignac, Alters Echos, l'APRES:

 

 

Pourquoi un débat sur les médias et les médias alternatifs?

 

Deux questions nous apparaissent lorsque l’on s’interroge sur les médias. D‘une part la place essentielle et nécessaire des médias dans le cadre du bon fonctionnement de la démocratie et d’autre part, les moyens de leur fonctionnement et de leur autonomie.

La place des médias dans le jeu démocratique est essentielle car, de façon théorique, ils ont pour fonction de véhiculer les idées et les points de vue différents. Or l’élaboration du choix des citoyens dans toute forme de démocratie, représentative, directe, participative, etc. présuppose, toujours théoriquement, que le peuple soit éclairé. Qu’il soit donc capable d’appréhender le monde dans lequel il évolue, qu’il ait accès aux connaissances et aux idées qui vont nourrir son point de vue afin de lui permettre de forger la Loi, expression de la volonté populaire.

Dès lors, une fois le miroir de la théorie éclaté par une réalité moins idyllique on peut se poser la question de la place de Médias alternatifs. Et de l’hétérogénéité nécessaire des formes et des idées qu’ils véhiculent en réaction à la « pensée unique » dominante du capitalisme libéral productiviste. A cet égard, la campagne du Référendum Européen a montré clairement la domination de la pensée unique et la confusion entre sphères politique, économique et médiatique, liées par les mêmes intérêts.

Alors même que la crise économique et sociale éclaire d’un jour plus cru la légitimité du capitalisme tel que la majorité univoque des médias nous l’assène depuis trente ans, l’intérêt des médias alternatifs, par leur pluralité et la critique de leurs idées, se renforce. Car l’on sent bien que seule la confrontation d’idées et d’expériences différentes partagées par le plus grand nombre permettront de dessiner les contours de solutions alternatives au vieux monde finissant.

Dans cette fonction démocratique des médias se joue aussi la question de la proximité au citoyen ; proximité virtuelle par la biais d’Internet mais aussi géographique grâce aux médias locaux, petits journaux ou radios et télés locales. Dans ce rapport de proximité se joue le phénomène d’action et de réaction entre le média-émetteur et le citoyen-récepteur. Ainsi, ce dernier, devenant acteur par interaction (et plus seulement consommateur), participe à la légitimation démocratique de l’information (cf les débats sur les OGMs, le nucléaire, l’écologie, les sans papier, les SDF et mal logés, etc.).

Une fois la pertinence et la nécessité de médias alternatifs posées, apparaît la question de leurs moyens.

A Toulouse, par exemple, se joue la survie de TLT, télévision locale privée. Même si cette chaîne est assez loin de l’idée que l’on pourrait se faire d’un média alternatif, elle est proche de ses téléspectateurs. Cela étant, son actionnariat est constitué de banques et d’intérêts économiques puissants non philanthropiques. Dès lors, la question de sa survie se pose, à travers la problématique de ressources financières privées, locales et suffisantes. Et ce, dans l’une des plus grandes métropoles de France. Et alors même que l’antenne locale de FR3 comme TV publique locale est remise en cause par l’Etat libéral, et que même des TV privées nationales comme M6 suppriment leurs décrochages locaux. La question du modèle économique nécessaire à la survie d'une télévision locale est donc posée : Privé ou Public ?

Dénoncer l’homogénéité des médias du pouvoir aux échelons nationaux ou locaux, qu’ils soient détenus par le complexe militaro-industriel ou par des fortunes locales, revient à poser, au-delà de la question des moyens, celle de l’autonomie des médias face à la sphère du pouvoir économique ou politique.

La confusion de ces deux pouvoirs, au plus haut de l’Etat comme localement, relativise le débat sur la publicité en tant qu’outil d'indépendance financière, notamment dans l’audiovisuel public, car en réduisant la publicité, on ne fait que passer de l’asservissement du média au pouvoir économico-politique à l’asservissement au pouvoir politico-économique incarné par le chef de l’Etat.

Favoriser l’émergence de médias alternatifs, locaux ou nationaux, grâce à l’appui des pouvoirs public ressemble à une gageure dans une ambiance où l’Etat Libéral décrédibilisé par la crise du capitalisme se réfugie dans l’autoritarisme. Et pour ce qui est des pouvoirs publics locaux, outre que les mêmes questions de légitimité se posent, l’argument de la crise économique et la gestion des urgences font passer le soutien aux médias alternatifs en fin de peloton des priorités.

Il ne reste donc en ces temps difficiles que ce qui existe déjà, le militantisme, le bénévolat, et des règles de publipostage encore favorables pour assurer la diffusion des journaux alternatifs.

Que faire sinon assurer des synergies entre médias alternatifs, qu’ils soient de presse papier, d’internet, de radio ou de télévision ?

 

Yannick Dignac

 

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Proposé par les Zooms Verts :

 

 

affiche rencontresaneres2011

 

Compte-rendu des tables-rondes d'Anères
Samedi 19 Mars 2011

ici

 

Programme

 

 

… organisées par L’Œil d’Hermès, Les Zooms Verts & Synaps collectif audiovisuel.

 

 

 

vendredi 18 mars

• 20 h accueil et présentation
• 20 h 30 projection Carnet de rêve produit par Synaps collectif audiovisuel, suivie d'un débat avec Synaps : Regard sur la diffusion itinérante de films sous licence libre : penser d’autres systèmes de production et les modes de diffusion qui en découlent.

 

 

 

samedi 19 mars

• 9 h 30 - 11 h 30 table ronde :
Imaginer un modèle économique original autour de la production audiovisuelle.
• 14 h 30 - 16 h 30 table ronde :
Territoires et modes de diffusion des créations audiovisuelles.
• 18 h 30 restitution collective ouverte à tous
• 19 h repas musical (participation libre)
• 20 h 30 projection Les écrans ne s’éteindront pas avant les civilisations de Bertrand Leduc, suivie d’un débat avec le réalisateur : Dans un contexte de surproduction d’images, quel sens donne-t-on à la production de films ?

 

 

dimanche 20 mars

• 9 h - 12 h promenade ouverte à tous
• 14 h - 16 h bilan et perspectives : rédaction d'un manifeste sur la production et la diffusion alternatives.

 

 

 

 

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rubon1

 

                                   http://radiosenlutte.free.fr/


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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 14:34

 

mercredi 6 avril, «18h18 » de l’’APRES


à  canal sud2 40 rue Alfred Duméril, (métro Palais de Justice)


 


 

camera g 1196

      " Média alternatif " : c'est quoi ?                                                                           

 

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Le paysage des médias institutionnels et/ou commerciaux étant ce qu’il est, des médias tentent une autre voix (e)...

-Qu’est-ce qu’être alternatif quand on se dit «média alternatif » ? 

-Y aurait-il des petits et des grands  médias alternatifs?

-Comment peut-on estimer sa propre audience ?

-Quelle autonomie financière? Pubs, subventions... ?

-Quelle coopération possible entre les médias alternatifs pour toucher plus de public ?


Avec: Gavr’Auch, TO7, Alters Echos (journaux), TV bruits (web tv), Canal Sud (radio), Les Zooms Verts (création audiovisuelle), Presselibre (web), Patrick Lacan (dessinateur) et quelques autres probablement...


Et comme toujours au « 18h18 », il y aura du  Verre de vin bio

                                                     

                                                                                             et des    Sans titre-1

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 08:23

 

hommes et montagnes 001

 

La cave du "Caméléon" s'y prêtait bien...  Entre intimité ert sensibilité, les beaux textes de Cyril Arnaud ont su nous toucher. Sincérité et justesse, la guitare épouse la voix...

 

hommes et montagnes 003  hommes et montagnes 004

 


Et le témoin passa au frangin, Fabien Arnaud pour un exposé très documenté, d'une grande clareté et donc passionnant. Fabien Arnaud, chercheur au CNRS à l'Université de Savoie, géologue  spécialisé en sédimentologie et géochimie sédimentaire, travaille sur les archives lacustres depuis 1999.

Son travail porte sur les lacs d’altitude, l’impact du changement climatique sur les crues extrêmes (Alpes, Italie, Slovénie …) et, comme il le dit lui-même : «  des petits chantiers pour le plaisir », dans l’Archipel des Kerguelen notamment, où au cœur de l’océan austral, les données paléoclimatiques sont rares. Son activité consiste à reconstituer les conditions environnementales passées des milieux de montagne par l’analyse de carottes de sédiments, qui sont aux milieux alpins ce que les carottes de glace sont à l’Antarctique.

 

 

 

hommes et montagnes 007

 

Le changement climatique : une contrainte incontournable pour les sociétés alpines

 

par Fabien Arnaud

 

 

FABIEN 3

 

Dans le contexte des interrogations actuelles sur l’évolution future du climat et sur les dispositions à prendre pour y faire face et/ou en modifier l’intensité, il n’est pas inintéressant de se pencher sur ce que fut l’évolution passée des conditions climatiques dans les Alpes. En particulier, nous verrons que la notion de « changement » est inhérente au système climatique. Ainsi, alors qu’il cherche aujourd’hui à modérer son impact sur le climat, l’homme a dû pendant des millénaires s’adapter à des conditions climatiques dont les changements ont pu parfois être extrêmement brutaux : petit tour d’horizon des relations intimes entre populations alpines et conditions climatiques au cours des derniers 20.000 ans…


Au commencement était la glace.

 

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Il y a environ 70.000 ans, la glace qui avait quitté l’Europe occidentale depuis une cinquantaine de millénaires, fait un retour remarqué sur les massifs alpins. En quelques milliers d’années, un paysage qui ressemblait à peu de choses près à celui que nous pouvons observer aujourd’hui, s’est trouvé enseveli sous plus de mille mètres de glace. Seuls quelques rares sommets émergent alors des Alpes : la limite supérieure de la calotte alpine se situant vers 2400 m à l’aplomb de Chamonix et vers 1200 m à l’aplomb de Chambéry. Les populations humaines sont alors cantonnées à la marge et dans les plaines herbacées d’Europe occidentale où abondent les troupeaux de grands herbivores (bisons, mammouths etc.).


Le retour de conditions favorables, il y a environ 18.000 ans.


Mises à part quelques incursions à la faveur de courtes et modestes améliorations climatiques, ce n’est que 50.000 ans plus tard que les populations humaines peuvent investir le cœur du massif alpin. Partant de l’avant-pays et suivant les crêtes (les fonds de vallée sont alors occupés par des lacs et marais) tout le massif est bientôt colonisé.


Une révolution à portée environnementale : le Néolithique (il y a 7000 ans). 

 

On appelle Néolithique la période culturelle au cours de laquelle l’Homme commence à se sédentariser. De chasseur-cueillir, il devient agriculteur-éleveur, ce qui ne va pas sans conséquence pour son environnement. C’est à partir de cette époque que l’étude des pollens piégés dans des remplissages lacustres ou tourbeux, indique une activité ponctuelle de déforestation, pour favoriser notamment la culture de céréales, mais aussi l’installation de troupeaux. Pour la première fois, l’Homme exerce une empreinte durable sur son environnement.
L’Homme colonise alors toutes les altitudes. Cette expansion s’opère dans un contexte climatique favorable : les températures moyennes annuelles sont alors supérieures de 1 à 2°C à celles que nous connaissons aujourd’hui. La limite supérieure des forêts grimpe jusqu’à 2500 m sur les pentes les mieux exposées. L’Homme s’emploie alors localement à rabattre cette limite afin de favoriser l’implantation de ses troupeaux. C’est à cette période que sont créés les premiers paysages d’alpage, ceux-là même qui aujourd’hui nous paraissent avoir toujours existé.


De 5000 à 2800 ans avant le présent : malgré un contexte climatique favorable, la sédentarisation implique une plus grande vulnérabilité au changement climatique.

 

ok-maison

 Vers 4500 ans avant aujourd’hui, une nouvelle révolution marque la relation entre l’Homme et son environnement. L’utilisation d’outils en bronze favorise un essor considérable de la population, avec en corollaire une pression grandissante sur l’environnement. Dans l’avant-pays, les hommes installent des villages sur pilotis sur les berges exondées des lacs (Léman, Neuchâtel, Bourget, Annecy etc.).
Alors que le climat demeure plus chaud qu’aujourd’hui, des variations rapides du climat vont impacter fortement ces populations relativement denses et donc vulnérables. Une série de périodes de hauts niveaux lacustres vont alors forcer les hommes à quitter périodiquement les bords de lac. Au-delà de cet impact direct sur les habitats, des oscillations climatiques marquées par des conditions plus froides et plus humides pénalisent également les populations qui voient les rendements agricoles diminuer, comme l’indique la chute des concentrations en pollens de céréales.


Vers 2800 ans avant le présent : la fin des occupations périlacustres et la mise en place d’un climat moins favorable.


Vers 2800 ans, on observe une chute drastique des contenus en pollens marqueurs d’activité agricole autour des lacs alpins. Dans le même temps, les sédiments du fond du Lac du Bourget enregistrent une augmentation brutale des apports du Rhône, marquant l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des crues du fleuve. D’après une étude dendrochronologique, le dernier arbre utilisé comme pilotis pour construire une habitation sur le Lac du Bourget a quant à lui été abattu en 805 av. J.-C. Les populations ont alors dû s’adapter en l’espace d’une génération à un changement climatique d’importance. Il est notable que ce changement coïncide avec une profonde réorganisation des sociétés humaines : on passe alors de l’âge du Bronze à l’âge du Fer. Cette transition correspond dans les Alpes à l’arrivée de nouvelles populations apportant de nouvelles pratiques agricoles et industrielles qui se trouvent favorisées dans un contexte où les moyens de subsistance locaux peinent à assurer la pérennité des groupes en place. Nous n’avons que peu d’information sur la nature conflictuelle, voire belliqueuse, ou non, de ce changement culturel et sociétal.

L’intensité de l’occupation humaine continue toutefois de croître après la fin des occupations péri-lacustre malgré des conditions climatiques moins favorables. Cela témoigne vraisemblablement de progrès des techniques agricoles et de nouvelles variétés de plantes et animaux domestiques qui permettent une meilleure maîtrise du milieu.


ok-glacier Dans le même temps, les glaciers, qui occupaient depuis 10.000 ans une position plus reculée que leur position actuelle durant environ deux tiers du temps, amorcent une descente qui ne sera entrecoupée que de deux périodes de retrait relativement brèves. C’est donc un nouveau type de climat qui se met en place : plus humide et plus frais. Ces conditions climatiques connaîtront  un  extrême  au  cours de  la période  dite  du Petit Age Glaciaire (PAG).  Les limites temporelles  du  PAG dépendent  des environnements et des marqueurs paléoclimatiques considérés.  On peut toutefois tenir pour acquis que la période qui coure du XIVème à la fin du XIXème siècle de notre ère fut l’une, sinon la plus froide de l’histoire climatique des Alpes depuis 11.500 ans.


Comment replacer le changement climatique actuel, largement imputable à l’Homme, dans un contexte d’un climat naturellement changeant ?


Il s’agit bien évidemment là de l’une des questions clés pour comprendre l’ampleur du dérèglement actuellement occasionné par l’Homme. Comme exposé plus haut, nous sommes sortis au début du XXème siècle d’une longue période de froid, inédite depuis la sortie de la dernière glaciation. De plus nous avons constaté que les glaciers, si ils ont reculé fortement depuis un siècle et singulièrement au cours des dernières décennies, occupent aujourd’hui une position qu’ils ont occupé environ 50 % du temps au cours des derniers 10.000 ans.
La situation que nous prenons pour un « état de référence », glaciers avancés et hivers neigeux, ne serait-elle finalement qu’une anomalie dans l’évolution naturelle du climat, diminuant d’autant l’intensité de la surchauffe liée à nos émissions de gaz à effet de serre ? Pour le comprendre, il est capital de connaitre les raisons pour lesquelles le climat varie.


Les causes des changements climatiques naturels.


Les changements climatiques naturels sont régis par un certain nombre de paramètres que les spécialistes appellent des « forçages ». On les décompose classiquement en forçages externes, comme les paramètres de l’orbite terrestre ou l’intensité de l’activité solaire et en forçages internes, comme la chimie de l’atmosphère (dont notamment la concentration en gaz à effet de serre), l’activité volcanique ou la dynamique océanique. L’immense complexité du système climatique vient en grande partie du fait que tous ces paramètres agissent simultanément sur le climat et interagissent entre eux.

Les grands cycles glaciaire/interglaciaire, donc la présence ou non d’une calotte glaciaire sur les Alpes, sont régis essentiellement par les paramètres physiques de l’orbite terrestre (excentricité, obliquité, précession des équinoxes), amplifiés par les réactions internes du système. L’étude des carottes de glace antarctiques a ainsi montré, que les périodes interglaciaires sont caractérisées par une augmentation naturelle des concentrations atmosphériques en gaz à effet de serre.
A plus court terme, la tendance de fond du changement climatique à l’échelle des derniers 11.500 ans, c’est-à-dire depuis la sortie de glaciation, est également régie par l’un des ces paramètres : la précession des équinoxes, qui varie justement selon un cycle de 11.500 ans. Pour faire simple, il y a 11.500 ans, lors de l’été de l’hémisphère nord, la Terre se trouvait au plus proche du soleil, alors qu’elle en était plus éloignée en hiver. Aujourd’hui, la situation est exactement inverse. Ce changement s’est traduit par une lente réorganisation de la circulation atmosphérique, dont la conséquence la plus flagrante fut la désertification, vers 5000 avant le présent, de ce qui est aujourd’hui le Sahara et qui fut autrefois une terre verte et fertile. La tendance à l’avancée des glaciers alpins depuis 5000 ans et singulièrement au cours des trois derniers millénaires est une autre conséquence de ce changement cyclique et immuable.
Surimposé sur la grande tendance à l’humidification et au refroidissement de l’Europe occidentale, dus à la précession des équinoxes, les enregistrements paléoclimatiques mettent en évidence un certain nombre d’oscillations climatiques rapides. Bien que les mécanismes physiques mis en jeu restent aujourd’hui mal compris, les indices s’accumulent pour attribuer à la variation de l’activité solaire la responsabilité de ces changements. La période d’abandon des bords des lacs subalpins vers 800 av. J.-C., ou les phases paroxysmales d’avancée des glaciers au cours du PAG, pourraient ainsi s’expliquer par des périodes de moindre activité solaire.


L’intensité prévue des changements d’origine anthropique dans les Alpes.


Le réchauffement actuellement constaté s’inscrit dans une période qui devrait être froide et humide, si l’on considère le cycle de précession des équinoxes. Son intensité et donc sa perception par les populations, est amplifiée si on le met en perspective sur un à quelques siècles. Il faut en effet garder à l’esprit que les derniers effets de la baisse d’activité solaire du Petit Age de Glace se faisaient encore sentir au début du XXème siècle, notamment au travers d’une position des glaciers très avancée dans les vallées alpines. En revanche, rien dans le suivi de l’activité solaire n’explique l’accélération du réchauffement au cours des dernières décennies. Seule l’augmentation massive de la concentration en gaz à effet de serre, émis par les activités humaines, explique l’ampleur du réchauffement.

Les principales inconnues pour évaluer l’évolution future du climat global sont essentiellement humaines et dépendent de l’évolution de nos pratiques énergétiques. Sur la base de différents scénarii économiques, il est possible de proposer des descriptions quantifiées de ce que sera le climat dans cinquante ou cent, même à l’échelle régionale. Pour les Alpes, le réchauffement prévu, en moyenne annuelle, est de 5 à 6°C sur cent ans à 2500 m. Ce chiffre est à mettre en parallèle avec le refroidissement moyen de 1 à 2°C déduit des études paléoclimatiques sur les derniers 5000 ans, ce qui donne une idée de la rapidité inédite du changement en cours. Au-delà de la simple question de la température, c’est la nature même du climat qui sera modifié. En particulier le cycle de l’eau, avec des hivers pluvieux et des étés secs. Les glaciers ne résisteront pas longtemps à ce régime et plus grave économiquement, les stations de sports d’hiver probablement guère mieux. Les modélisations indiquent en effet que d’ici à cent ans, le nombre de jours de neige sera inférieur à 100 (ce qui est admis comme la limite de viabilité d’une station de ski) au-dessous de 2500 m.


Ce qu’il faut retenir.
 

Les paysages alpins, végétation, glaciers, faunes etc., sont modelés en grande partie par le climat et sont par conséquent extrêmement sensibles à ses changements. Il en va de même pour les sociétés alpines. Ces populations ont ainsi longtemps été inféodées elles aussi aux changements climatiques auxquels elles ont dû s’adapter pendant des millénaires, parfois à l’échelle d’une génération, comme lorsqu’il a fallu évacuer les rives des lacs subalpins. Il serait un leurre de se croire aujourd’hui exempt de cette contrainte.
Avec la révolution néolithique, l’homme a amorcé un processus d’émancipation face aux changements climatiques et commencé à modifier son environnement à sa main. Les paysages alpins actuels sont ainsi fortement dus à cette activité. Citons par exemple les pelouses alpines qui sont une création quasi exclusive de l’homme.

 La notion de changement est, nous l’avons vu, inhérente au système climatique qui est par nature instable. Le changement climatique actuel s’inscrit dans une longue histoire de changements d’origine naturelle. Son intensité et surtout sa rapidité apparaissent toutefois inédites et imposeront, comme par la passé, une forte pression sur les sociétés humaines, les incitant à adapter leur organisation et leurs pratiques. Au cours de la longue histoire des sociétés organisées, de tels réadaptations se sont régulièrement accompagnés de conflits, conduisant à des changements des rapports dominants-dominés. Espérons que, prévenus, nous saurons à la fois tenter de limiter le changement climatique et en gérer les effets de manière pacifique et socialement acceptable.

 

hommes et montagnes 009

 

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Afin de valoriser les recherches et leurs développements à venir, le laboratoire publie une revue annuelle « Collection EDYTEM »

Déclinée en « numéros thématiques », la revue a pour objet de

  • diffuser les travaux réalisés au sein des équipes et axes de l’UMR
  • présenter les résultats des programmes et contrats de recherche conduits par le laboratoire
  • développer une politique la plus large possible de diffusion et d’échanges scientifiques.

La « Collection Edytem » a pour objet de mettre en avant l’apport de la géographie, de la géologie et de l'étude des paléoenvironnements dans les questionnements actuels liés au fonctionnement, à l'évolution et à la vulnérabilité des milieux et territoires de montagne. La revue se présente comme une tribune d'expression de la recherche de modes de gestion durable et adaptée des territoires mais aussi de leurs ressources et patrimoines.

A retrouver sur : http://edytem.univ-savoie.fr/html/collection-edytem.htm

 

*********Consulter aussi, en lien avec la soirée, le blog de Laurent Millet http://chrono-environnement.univ-fcomte.fr/spip.php?article257

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 08:09

 

mercredi 23 mars, «18h18 » de l’’APRES

au « Caméléon », 19 rue du Pont St Pierre, (métro St Cyprien)


 « Hommes et milieux,

ce que racontent les montagnes... »

 

 

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 rencontre-débat avec Fabien Arnaud, chercheur au CNRS (Environnement, Dynamiques et Territoire de la Montagne)


 Les montagnes européennes ont été les témoins depuis plusieurs millénaires, avant même la dernière déglaciation, du passage des hommes. Mais les interactions entre ces groupes humains et leur milieu sont allées grandissantes au cours du temps, jusqu'à façonner les paysages de montagne. Tout au long de cette longue histoire d'interdépendance, les affres des changements climatiques ont eux aussi modifié l'environnement et les conditions de vie des populations montagnardes.
Les études paléoenvironnementales consistent à tenter de reconstituer les évolutions tout à la fois du climat, des paysages et des activités humaines. Pour cela, les chercheurs s'appuient sur de multiples "archives naturelles", c'est à dire, des systèmes naturels qui on enregistré tout ou partie des ces évolutions. Parmi ces archives, on compte les stalagmites, les accumulations de tourbe ou les sédiments de lacs qui sont particulièrement pertinentes en milieu de montagne où elles sont extrêmement répandues.
 Dans cette présentation nous introduirons la notion de changement climatique et l'histoire récente du climat. Puis à partir d'exemples issus d'un programme de recherche en cours, nous tenterons de présenter l'évolution des interactions entre hommes, climat et environnements de montagne dans les Alpes. Nous montrerons ainsi comment les hommes ont façonné le paysage d'alpage, aujourd'hui considéré comme l'un des archétypes de la "naturalité". Nous verrons également comment les changements climatiques successifs ont accentué l'action des activités humaines sur les milieux dits naturels.
 Ce voyage dans le temps long nous poussera à réfléchir à la notion de changements, en ce qui concerne à la fois le climat et les milieux dans lesquels nous vivons.

 

  Note et dès 18h18...  cyril1avec Cyril Arnaud

 

Chansons françaises, chansons sincères, simples et vivantes à fleur de cordes. Compositions  personnelles, guitare... voix...

 

                           Verre de vin    ... et toujours du vin bio    Verre de vin

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 08:46

 

DAKAR-0

 

 

Plusieurs participants du récent Forum Social Mondial de Dakar étaient présents au "Rincon Chileno" pour nous donner leur sentiment sur l'évènement.

 

viabrachy

 

 

L'association "Via Brachy", présente, nous propose plusieurs vidéos passionnantes, témoignages de participants.

 

 

Pour mieux  connaître "Via Brachy"

 

VIA BRACHY en quelques mots ...

Le projet fondateur de Via Brachy est d’utiliser le voyage comme un support à la citoyenneté et à l’intégration en luttant contre l’exclusion.

Créée en 1998 en Ariège, notre association a son siège à Toulouse depuis Octobre 2006. Durant toutes ces années nous avons développé une expertise dans les domaines de l’interculturel, de l'insertion et des solidarités. Nous intervenons au cœur de l'économie solidaire, et évoluons au carrefour du tourisme, de l'insertion et de la solidarité internationale.

Via Brachy privilégie une forme de voyage solidaire, proche des populations, amenant des personnes aux parcours différents, valides ou non, à se rencontrer, grâce à des temps de formation, d’accompagnement, et le voyage, avec sa période d’itinérance et ses chantiers de solidarité.

Par la préparation et la réalisation d’un projet de solidarité internationale, nous nous saisissons de l’ailleurs pour nous repositionner ici, grâce à la rencontre de la différence et à l’immersion dans la dynamique de projet. Nous proposons à nos membres de participer à un projet de solidarité internationale construit avec nos partenaires du Sud : " LA CARAVANE", mais également d'y intégrer les projets personnels de solidarité de ses voyageurs.

La Caravane n'est pas un voyage à consommer !

L'idée de la Caravane est que la solidarité, la tolérance à la différence, le lien social, l'aide aux exclus du Nord et du Sud, doivent conserver une place primordiale, parce que ce sont ces valeurs qui, précisément, humanisent notre monde.

 

www.viabrachy.com

 

 

Après la température prise avec la marche d'inauguration,

 

- le blogueur Tchadien censuré dans son pays

- le paysan nigérien qui témoigne sur le rôle central des paysans en Afrique

- le Sahraoui qui expose le drame vécu par les siens...

 

DAKAR-3   DAKAR-4

 

 

Déclaration de l’assemblée des mouvements sociaux


Nous, réunies et réunis lors de l’Assemblée des mouvements sociaux du Forum social mondial 2011 à Dakar affirmons l’apport capital de l’Afrique et de ses peuples dans la construction de la civilisation humaine. Ensemble, les peuples de tous les continents mènent des luttes pour s’opposer avec la plus grande énergie à la domination du capital, cachée derrière des promesses de progrès économique et d’apparente stabilité politique. La décolonisation des peuples opprimés reste pour nous, mouvements sociaux du monde entier, un grand défi à relever.

 

Nous affirmons notre soutien et notre solidarité active aux peuples de Tunisie, d’Egypte et du monde arabe qui se lèvent aujourd’hui pour revendiquer une véritable démocratie et construire un pouvoir populaire. De part leurs luttes, ils montrent la voie d’un autre monde débarrassé de l’oppression et de l’exploitation.

Nous réaffirmons avec force notre soutien aux peuples ivoirien, d’Afrique et du monde dans leurs luttes pour une démocratie souveraine et participative. Nous défendons le droit à l’autodétermination et les droits collectifs de tous les peuples du monde.

Au sein du processus FSM, l’Assemblée des mouvements sociaux est l’espace où nous nous réunissons avec notre diversité, pour construire nos agendas et luttes communes contre le capitalisme, le patriarcat, le racisme et toute forme de discrimination.

A Dakar, nous célébrons les 10 ans du premier Forum qui s’est tenu à Porto Alegre en 2001. Au cours de cette période, nous avons construit une histoire et un travail communs qui a permis certaines avancées, notamment en Amérique latine, où nous avons réussi à freiner des alliances néo-libérales et concrétiser plusieurs alternatives pour un développement socialement juste et respectueux de la nature.

Au cours de ces 10 ans, nous avons également assisté à l’explosion d’une crise systémique qui s’est déclinée en crise alimentaire, environnementale, financière et économique, et qui a donné lieu à l’accroissement des migrations et déplacements forcés de populations, de l’exploitation, de l’endettement, des inégalités sociales.

Nous dénonçons le rôle des acteurs du système (banques, transnationales, grands médias, institutions internationales,…) qui, à la recherche du profit maximum, continuent leur politique interventionniste via des guerres, des occupations militaires, des supposées missions humanitaires, la création de bases militaires, le pillage des ressources naturelles, l’exploitation des peuples, la manipulation idéologique. Nous dénonçons également la cooptation qu’ils exercent à travers le financement de secteurs sociaux servant leurs intérêts, et leurs pratiques assistentialistes qui génèrent la dépendance.

Le capitalisme détruit la vie quotidienne des populations. Mais, chaque jour naissent de nombreuses luttes pour la justice sociale, pour éliminer les dégâts du colonialisme et pour que toutes tous obtiennent une qualité de vie digne. Nous affirmons que nous, les peuples, ne devons plus payer pour leur crise et qu’il n’y a pas d’issue à cette crise au sein du système capitaliste. Réaffirmant la nécessité de construire une stratégie commune de lutte contre le capitalisme, nous, mouvements sociaux :

Nous luttons contre les transnationales parce qu’elles soutiennent le système capitaliste, privatisent la vie, les services publics et les biens communs comme l’eau, l’air, la terre, les semences, les ressources minérales. Les transnationales promeuvent les guerres, par le biais de l’engagement d’entreprises privées et mercenaires et de la production d’armes, reproduisent des pratiques extractivistes nuisibles à la vie, accaparent nos terres et développent des semences et aliments transgéniques qui enlèvent aux peuples le droit à l’alimentation et détruisent la biodiversité.

Nous exigeons la souveraineté des peuples dans la définition de leur mode de vie. Nous exigeons la mise en place de politiques qui protègent les productions locales, donnent une dignité aux tâches agricoles et conservent les valeurs ancestrales de la vie. Nous dénonçons les traités néolibéraux de libre échange et exigeons la liberté de circulation pour tous les êtres humains.

Nous continuons à nous mobiliser pour l’annulation inconditionnelle de la dette publique de tous les pays du Sud. Nous dénonçons également, dans les pays du Nord, l’utilisation de la dette publique pour imposer aux peuples des politiques injustes et anti-sociales.

Mobilisons nous massivement à l’occasion des réunions des G8 et G20 pour dire non à ces politiques qui nous traitent comme des marchandises !

Nous luttons pour la justice climatique et la souveraineté alimentaire. Le réchauffement global est un produit du système capitaliste de production, distribution et consommation. Les transnationales, les institutions financières internationales et les gouvernements à leur service ne veulent pas réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Nous dénonçons le « capitalisme vert », et refusons les fausses solutions à la crise climatique comme les agrocarburants, les organismes génétiquement modifiés et les mécanismes de marché de carbone, comme le REDD, qui font miroiter aux populations appauvries des progrès, tout en privatisant et transformant en marchandises les forêts et territoires où ces populations ont vécu pendant des millénaires.

Nous défendons la souveraineté alimentaire et l’accord atteint pendant le sommet des peuples contre le changement climatique qui s’est tenu à Cochabamba, où des véritables alternatives à la crise climatique ont été construites avec les mouvements sociaux et organisations du monde entier.

Mobilisons nous, tous et toutes, en particulier sur le continent africain, pendant le COP 17 à Durban en Afrique du Sud et à « Rio +20 » en 2012, pour réaffirmer les droits des peuples et de la nature et arrêter l’accord illégitime de Cancun.

Nous défendons l’agriculture paysanne qui et une solution réelle à la crise alimentaire et climatique et signifie aussi l’accès à la terre pour celles et ceux qui la travaillent. Pour cela, nous appelons à une grande mobilisation pour stopper l’accaparement des terres et appuyer les luttes paysannes locales.

Nous luttons contre la violence envers les femmes qui est exercée régulièrement dans les territoires occupés militairement, mais aussi contre la violence dont souffrent les femmes quand elles sont criminalisées parce qu’elles participent activement aux luttes sociales. Nous luttons contre la violence domestique et sexuelle qui est exercée sur elles quand elles sont considérées comme des objets ou marchandises, quand leur souveraineté sur leur corps et leur spiritualité n’est pas reconnue. Nous luttons contre la traite des femmes, des filles et garçons. Mobilisons-nous tous ensemble, partout dans le monde, contre les violences faites aux femmes. Nous défendons la diversité sexuelle, le droit à l’autodétermination du genre, et nous luttons contre l’homophobie et les violences sexistes.

Nous luttons pour la paix et contre la guerre, le colonialisme, les occupations et la militarisation de nos territoires.

Les puissances impérialistes utilisent des bases militaires, pour provoquer des conflits, contrôler et piller les ressources naturelles, et promouvoir des initiatives antidémocratiques comme ils l’ont fait avec le coup d’Etat au Honduras et l’occupation militaire en Haiti. Ils promeuvent guerres et conflits comme ils le font en Afghanistan, Irak, république démocratique du Congo et beaucoup d’autres pays.

Nous devons intensifier la lutte contre la répression des peuples et la criminalisation de leurs luttes et renforcer les liens de solidarite entre les peuples comme le mouvement international de boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël. Notre combat se dirige également contre l’OTAN et pour l’élimination de toutes les armes nucléaires.

Chacune de ces luttes implique une bataille des idées dans laquelle nous ne pouvons avancer sans démocratiser la communication. Nous affirmons qu’il est possible de construire une mondialisation d’un autre type, à partir des peuples et pour les peuples, et avec la participation fondamentale des jeunes, femmes, paysans et peuples autochtones.

L´assemblée des mouvements sociaux appelle les forces et acteurs populaires de tous les pays a développer deux actions de mobilisation, coordonnées au niveau mondial, pour contribuer a l´émancipation et l’autodetermination des peuples et pour renforcer la lutte contre le capitalisme.

Nous inspirant des luttes des peuples de Tunisie et d Egypte, nous appelons à ce que le 20 mars soit un jour international de solidarité avec le soulèvement du peuple arabe et africain, dont les conquêtes renforcent les luttes de tous les peuples : la résistance du peuple palestinien et saharaoui, les mobilisations européennes asiatiques et africaines contre la dette et l’ajustement structurel, et tous les processus de changement en cours en Amérique latine.

Nous appelons également à une journée d’action globale contre le capitalisme le 12 octobre, où, de toutes les manières possibles, nous exprimerons notre refus d’un système qui est en train de détruire tout sur son passage.

Mouvements sociaux du monde entier, avançons vers une unité globale pour défaire le système capitaliste ! Nous vaincrons !

 

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Appel de Dakar contre les accaparements de terres 

 

Signez l’appel ici !

Nous, organisations paysannes, organisations non-gouvernementales, organisations confessionnelles, syndicats et autres mouvement sociaux, réunis à Dakar pour le Forum Social Mondial de 2011 :

Considérant que les agricultures paysannes et familiales qui regroupent la majorité des agriculteurs et des agricultrices du monde, sont les mieux placées pour :

· répondre à leurs besoins alimentaires et ceux des populations, assurant la sécurité et la souveraineté alimentaires des pays,

· fournir des emplois aux populations rurales et maintenir un tissu économique en zones rurales, clé d’un développement territorial équilibré,

· produire en respectant l’environnement et en entretenant les ressources naturelles pour les générations futures ;

Considérant que les récents accaparements massifs de terres au profit d’intérêts privés ou d’États tiers ciblant des dizaines de millions d’hectares - que ce soit pour des raisons alimentaires, énergétiques, minières, environnementales, touristiques, spéculatives, géopolitiques - portent atteinte aux droits humains en privant les communautés locales, indigènes, paysannes, pastorales, forestières et de pêcherie artisanale de leurs moyens de production. Ils restreignent leur accès aux ressources naturelles ou les privent de la liberté de produire comme ils le souhaitent. Ces accaparements aggravent également les inégalités d’accès et de contrôle foncier au détriment des femmes ;

Considérant que les investisseurs et les gouvernements complices menacent le droit à l’alimentation des populations rurales, qu’ils les condamnent au chômage endémique et à l’exode rural, qu’ils exacerbent la pauvreté et les conflits et qu’ils contribuent à la perte des connaissances, savoir-faire agricoles et identités culturelles ;

Considérant enfin que la gestion foncière, ainsi que le respect des droits des peuples, sont d’abord sous la juridiction des parlements et gouvernements nationaux et que ces derniers portent la plus grande part de responsabilité dans ces accaparements ;

Nous en appelons aux parlements et aux gouvernements nationaux pour que cessent immédiatement tous les accaparements fonciers massifs en cours ou à venir et que soient restituées les terres spoliées. Nous ordonnons aux gouvernements d’arrêter d’oppresser et de criminaliser les mouvements qui luttent pour l’accès à la terre et de libérer les militants emprisonnés. Nous exigeons des gouvernements nationaux qu’ils mettent en place un cadre effectif de reconnaissance et de régulation des droits fonciers des usagers à travers une consultation de toutes les parties prenantes. Cela requiert de mettre fin à la corruption et au clientélisme, qui invalident toute tentative de gestion foncière partagée.

Nous exigeons des gouvernements et Unions Régionales d’États, de la FAO et des institutions nationales et internationales qu’elles mettent immédiatement en place les engagements qui ont été pris lors de la Conférence Internationale pour la Réforme Agraire et le Développement Rural (CIRADR*) de 2006, à savoir la sécurisation des droits fonciers des usagers, la relance des processus de réformes agraires basés sur un accès équitable aux ressources naturelles et le développement rural pour le bien-être de tous. Nous réclamons que le processus de construction des Directives de la FAO* soit renforcé et qu’il s’appuie sur les droits humains tels qu’ils sont définis dans les différentes chartes et pactes internationaux - ces droits ne pouvant être effectifs que si des instruments juridiques contraignants sont mis en place au niveau national et international afin que les É tats respectent leurs engagements. Par ailleurs, il incombe à chaque état d’être responsable vis à vis de l’impact de ces politiques ou des activités de ses entreprises dans les pays ciblés par les investissements. De même, il faut réaffirmer la suprématie des droits humains sur le commerce et la finance internationale, à l’origine des spéculations sur les ressources naturelles et les biens agricoles.

Parallèlement, nous invitons le Comité de la Sécurité Alimentaire mondiale (CSA*) à rejeter définitivement les Principes pour des Investissements Agricoles Responsables (RAI*) de la Banque Mondiale, qui sont illégitimes et inadéquats pour traiter le phénomène, et à inclure les engagement de la CIRADR ainsi que les conclusions du rapport d’Évaluation Internationale des Connaissances, des Sciences et Technologies Agricoles pour le Développement (IAASTD*) dans son Cadre d’Action Globale.

Nous exigeons que les É tats , organisations régionales et institutions internationales garantissent le droit des peuples à avoir accès à la terre et soutiennent l’agriculture familiale et l’agroécologie. Ces initiatives doivent être basées sur l’agriculture familiale et la production vivrière agro-écologique. Des politiques agricoles appropriées devront prendre en compte les différents types de producteurs (peuples autochtones, éleveurs nomades, pêcheurs artisanaux, paysans et paysannes et bénéficiaires des réformes agraires) et répondre plus spécifiquement aux besoins des femmes et des jeunes.

Enfin, nous appelons les citoyen-ne-s et les organisations de la société civile du monde entier à soutenir - par tous les moyens humains, médiatiques, juridiques, financiers et populaires possibles - tous ceux et toutes celles qui luttent contre les accaparements de terres et à faire pression sur les gouvernements nationaux et sur les institutions internationales pour qu’ils remplissent leurs obligations vis à vis des droits des peuples.

Nous avons tous le devoir de résister et d’accompagner les peuples qui se battent pour leur dignité !

La Via Campesina est le mouvement international qui rassemble des millions de paysannes et de paysans, de petits et de moyens producteurs, de sans terre, de femmes et de jeunes du monde rural, d’indigènes, de migrants et de travailleurs agricoles… C’est un mouvement autonome, pluraliste et multiculturel, sans affiliation politique, économique ou autre.

Né en 1993, la Via Campesina regroupe environ 150 organisations locales et nationales dans 70 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et des Amériques.


Email : viacampesina@viacampesina.org

 

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DAKAR-2

     Témoignage d'un participant à la Caravane du Forum des Mouvements Sociaux partie de Cotonou  pour rallier Dakar

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 18:00

 

 

mercredi 16 mars, «18h18 » de l’APRES


au « Rincon Chileno », 24, rue Réclusane ( Métro St-Cyprien République)


Retour du Forum Social Mondial de Dakar

 

affiche

 

Le slogan « Un autre monde est possible » a soufflé ses 10 bougies... 2001 : Porto Alegre / 2011 : Dakar. Dix ans plus tard la planète ne va toujours pas mieux. Les tours de piste de Copenhague et Cancun ont évacué toute mesure radicale comme réponse au réchauffement climatique tant cela remettrait en cause le « système ». Les inégalités et les exclusions, amplifiées par la « crise » financière poussent au soulèvement les peuples dans les pays arabes. Au nord, la carotte de la consommation joue encore son jeu au service d’une gouvernance économique mondiale.

Quelle place pour le mouvement altermondialiste et le processus des Forums sociaux mondiaux face à la mondialisation et l’appel d’air démocratique? Quelle place pour les mouvements sociaux dans ce combat pour la construction d’ «un autre monde possible »?


Des participants rentrent de Dakar. A titre individuel ou au nom de leur association (Via Brachy...) Ils viendront donner leur sentiment sur le FSM de Dakar et les perspectives ouvertes ou non.



 fourchette assiettes préparées par Hector du Rincon Chileno

 


                        Verre de vin Verre de vinVerre de vin    Verre de vin 

 

 

                      vins bios proposés par l’APRES

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 16:05

Microfinance-2

 

 

 

Loin des flux financiers mondiaux, le "trio Malandrino" nous entraine vers une mondialisation qui nous parle: les rencontres musicales et voyages artistiques.

 

Microfinance-1

 

Nous avons donc traversé plusieurs fois l'Atlantique, dans un sens et dans l'autre, pour nous laisser bercer par des tangos argentins avant d'être emportés par les rythmes des Balkans.


 

Christophe à l'accordéon, Thomas au violon et Ludo au bouzouki. Un vrai régal!

 

Sans titre-5      Microfinance-3    Sans titre-4

 

   Christophe                            Thomas                                 Ludo

 

 

  Egalement à distance des flux monnétaires internationaux, "Midi-Pyrénées Active", antenne régionale de "France Active" était représentée par Jean-Eric Florin, directeur.

 

pour tout contact:

 

                                                                 Midi-Pyrénées Actives
                                                                 32 Rue Agathoise
                                                                 31 000  - TOULOUSE
                                                             Tél. 05 62 73 16 53

                                                                                www.midipyreneesactives.org

                                                                                       www.franceactive.org/

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